Échanges internationaux et mondialisation de l'économie

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La globalisation financière

La globalisation financière est le résultat du développement des innovations financières et des nouvelles technologies dans un contexte général de déréglementation. Elle se caractérise par l'explosion des activités et des institutions bancaires et financières, comme les produits dérivées et les fonds d'investissement, par la mobilité internationale des capitaux et l'intensification des transferts internationaux d'épargne.

D'un côté, la globalisation financière est la condition d'un système financier plus efficace et plus transparent. Elle permet une meilleure gestion et répartition des risques et elle permet aux agents de se procurer des capitaux à un coût moindre, favorisant ainsi l'investissement.

D'un autre côté, il s'agit d'un processus peu contrôlé, mal régulé et potentiellement dangereux.

Les facteurs expliquant l'essor des échanges mondiaux

Plusieurs facteurs expliquent l'essor des échanges mondiaux au cours des 19e et 20e siècles : 

  1. La croissance économique et la stratégie des firmes. Les exportations ont permis d'élargir la taille des marchés et de financer les importations nécessaires à la production domestique.
  2. Des transports moins chers, plus efficaces, plus rapides. Au début du 20e siècle, les progrès des transports routiers ont participé à la croissance des échanges régionaux. Ils ont apporté la souplesse qui manquait au train (gain de vitesse du transport, plus grande régularité des flux de marchandises et chute du prix de la tonne transportée). 
  3. Les politiques commerciales de libre-échange. Les politiques libre-échangistes de la Grande-Bretagne du 19e siècle et celles menées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, comme le GATT (1947), ont stimulé les échanges internationaux.

Le phénomène de mondialisation

Le commerce mondial est largement dominé par trois pôles (régions, zones, blocs) économiques (les pays de la triade) : les trois quarts du commerce mondial sont réalisés par l’Europe occidentale (UE), l’Amérique du Nord et l’Asie-pacifique. C’est ce que l’on appelle la tripolarisation des échanges.

Les échanges entre pays portent sur :

  • des biens 
  • des services
  • des capitaux
  • de la main-d’œuvre

Les échanges internationaux sont depuis le $1^{er} $ Janvier 1995 réglementés par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qui statue sur un code de bonne conduite et impose 4 principes aux états membres :

  • Le principe de non-discrimination
  • Le principe de l’abaissement général et progressif des droits de douane
  • Le principe de l’interdiction des restrictions quantitatives
  • Le principe de l’interdiction du dumping et des subventions à l’exportation

La balance des paiements

La balance des paiements est un document de la comptabilité nationale. Il recense, pour une période donnée, l’ensemble des transactions économiques internationales (commerciales, financières et monétaires) que les résidents d’un pays (les particuliers, les entreprises et l’État) ont réalisées avec ceux du reste du monde. Du fait de la comptabilisation en partie double (crédits pour les ventes/débits pour les achats), la balance des paiements est toujours équilibrée.

Elle est constituée de 3 soldes intermédiaires qui peuvent être excédentaires ou déficitaires :

  1. Le compte des transactions courantes, regroupant notamment la balance commerciale et les échanges de services.
  2. Le compte de capital, regroupant les acquisitions d’actifs non financiers.
  3. Le compte financier, regroupant les échanges de capitaux entre un pays et l’étranger.

Les différents types d'accords commerciaux préférentiels

Selon la typologie de l’OMC (2011), il existe 6 types d’accords commerciaux préférentiels rangés par l’intégration croissante 

  1. L’accord de libre-échange (ALE). Les membres libéralisent leur commerce entre eux mais leurs tarifs extérieurs sont indépendants (ex. : ALE A/Israël).
  2. L’ALE+. Un ALE qui harmonise en plus certaines normes, telles que les normes environnementales (ex. : ALENA).
  3. L’union douanière. Les membres libéralisent le commerce à l’intérieur de l’union et adoptent un tarif extérieur commun (ex. : SACU).
  4. Le marché commun. Les facteurs de production circulent librement au sein du marché, y compris le travail et le capital (ex. : UE).
  5. L’union monétaire. Une monnaie commune et une politique monétaire et de change complètement intégrée sont adoptées (ex. : zone euro).
  6. L’union budgétaire. Une politique budgétaire commune est adoptée (ex. : USA).

Le commerce intra-branche

Le commerce intra-branche désigne les échanges de produits qui appartiennent à la même branche d’activité, qui portent donc sur des produits similaires. Exemple : La France exporte des Renault en Allemagne et importe des Volkswagen d’Allemagne. Paul Krugman, prix Nobel d’économie en 2008, explique le commerce intra-branche par les économies d’échelle et par la concurrence monopolistique. Les économies d’échelle représentent la diminution du coût unitaire de production par l’augmentation du volume de production. Plus une entreprise fabrique un produit, plus le coût d’un seul produit diminue. La concurrence monopolistique correspond à la spécialisation des produits dans des caractéristiques précises. Exemple : Renaud développe des caractéristiques différentes des Volkswagen allemandes.

Les avantages absolus et les avantages relatifs

Adam Smith a développé une théorie selon laquelle un pays a intérêt à produire lui-même une marchandise si le coût de production de cette marchandise est moins élevé que dans les autres pays. Le pays dispose d’un avantage absolu. 

David Ricardo a amélioré cette théorie. Même si un pays ne dispose pas d’un avantage absolu, c’est en comparaison avec les autres produits qu’il doit décider de le produire ou de l’importer. Le pays a un avantage comparatif. Ricardo donne lui-même l’exemple du drap et du vin produits en Angleterre ou au Portugal. Selon Smith, le drap et le vin sont moins chers à produire au Portugal. Mais selon Ricardo, l’Angleterre doit fabriquer le bien le moins cher à produire pour elle (le drap) et le Portugal doit produire la marchandise la moins chère pour lui (le vin).

Le modèle HOS

Heckscher (1879-1952), Ohlin (1899-1979) et Samuelson (1915-2009) ont développé le modèle HOS. Selon ces trois auteurs, les avantages comparatifs de chaque pays tiennent dans leurs différences de dotations en facteurs de production, c’est-à-dire le travail et le capital. Un pays se spécialise dans la production du bien qui utilise le facteur en abondance sur le territoire. Exemple : l’Australie dispose en abondance de terres alors que la main-d’œuvre est plus rare. Ce pays doit se spécialiser dans une activité qui utilise ces terres et qui demande moins de main d’œuvre, comme l’élevage ou l’agriculture. En Angleterre, la main-d’œuvre est abondante alors que l’espace cultivable est plus rare. Ce pays doit se spécialiser dans l’industrie qui utilise beaucoup de travail, mais peu de terres.

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