L’Afrique est donc un continent d’avenir. À ce titre, il attire les investissements d’entreprises et les convoitises des principales puissances économiques de la planète.

Traditionnellement, la plupart des pays d’Afrique sont restés sous une forte dépendance économique envers leur ancienne puissance coloniale. L’uranium nigérien et le pétrole gabonais sont exploités par des firmes françaises ; les mines de RDC ont longtemps appartenu à des sociétés belges, etc. L’ancienne métropole est souvent le premier client pour les exportations et le premier fournisseur pour la majorité des pays. De même les liens militaires et politiques peuvent rester très forts : la France a des bases militaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et à Djibouti et l’armée française intervient actuellement au Mali à la demande du gouvernement malien.

Depuis quelques décennies, l’Afrique attire l’attention de nouvelles puissances. Dans un premier temps, les Etats-Unis ont pénétré les marchés africains, concurrençant notamment la France. À l’heure actuelle, la Chine se taille de plus en plus des parts de marché partout en Afrique, de même que l’Inde dans une moindre mesure (en Afrique du Sud, surtout). Les entreprises chinoises investissent massivement en Éthiopie par exemple et la Chine a construit la ligne de chemin de fer Addis Abeba – Djibouti. La Chine investit dans les principaux ports d’Afrique de l’Est (Mombasa au Kenya, par exemple) dans le cadre de son projet des « Nouvelles Routes de la Soie ».