Succès public, La Féline a pourtant reçu des critiques mitigées. Les films d'épouvante ont connu un engouement particulier pendant l'Âge d'Or d'Hollywood, dans les années 30-40.

La notion de fantastique est floue au cinéma (la définition de Todorov, basée sur le doute que génère le surnaturel, ne marche pas toujours), tout comme la frontière avec les films d'horreur. Tôt ou tard durant l'histoire, il faut révéler le monstre : Universal a su créer des looks iconiques pour ses créatures, tandis que Jacques Tourneur préférait jouer sur les ombres. Le gore n'aurait en revanche pas été possible à l'époque à cause du code Hays, garant de la moralité du cinéma américain.

Jacques Tourneur n'a pas été le seul réalisateur à suggérer plutôt que de montrer, la tradition perdure jusqu'à aujourd'hui avec les films appelés « found footage ». Il a amené en revanche une approche originale sur la question du Mal et sur le thème du Doppelgänger, le double maléfique, car Irena est à la fois jolie, vulnérable et dangereuse... et pourtant, nous pouvons compatir avec elle.

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