La guerre en Ukraine a accentué les inquiétudes au sujet de la sécurité alimentaire mondiale. La Russie et l'Ukraine sont des puissances agricoles très importantes. L’absence, la réduction ou l’augmentation du prix de leurs blés, maïs, tournesols, colzas, mais aussi engrais ne peuvent que contribuer négativement à la crise alimentaire qui touche déjà de nombreux pays dans le monde. L'Ukraine, gros exportateur de céréales, voit sa production bloquée du fait des combats. Quant à la Russie, les sanctions prises par les pays occidentaux et les contre-sanctions qu’elle décide limitent ses exportations.
Le conflit laisse donc craindre une grave crise qui affectera tout particulièrement les pays les plus pauvres. En Ukraine, les cultures de 2022 devraient être inférieures d'environ 20 % par rapport à l'année précédente. Ces récoltes dépassent largement les besoins nationaux. Ensuite, la problématique est de parvenir à acheminer ces récoltes dans les pays qui en ont besoin. Côté russe, les exportations de blé sont fortement réduites. La voie maritime est difficile à envisager, tandis que les autres canaux (routes, rails) sont dans l’incapacité de traiter les mêmes quantités. Au final, on estime que l’Ukraine et la Russie vont diminuer de 80 % leurs exportations de céréales.