Le discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie s'inscrit dans le parcours « défendre » et « entretenir » la liberté. Ce discours manifeste une volonté de défendre, revendiquer une liberté face à l'oppression qui se déploie sous différentes formes (l'oppression étatique, l'oppression d'un roi aux pleins pouvoirs…).
Par le terme « entretenir », nous est suggéré que les textes proposés dans ce parcours cherchent aussi à nous enseigner le processus, le cheminement vers notre libération, mais aussi nous avertir sur la trajectoire qui nous a menés à notre aliénation à notre servitude.
Les outils et processus d'asservissement
Le parcours « défendre » et « entretenir » la liberté met en avant les outils qui nous asservissent, les instances, mais aussi les processus conscients et inconscients, souvent intériorisés et même parfois consentis qui nous ont menés à être asservis.
Ce parcours nous pose la question : « Pourquoi obéit-on ? », « Ne trouvons-nous pas quelque chose de satisfaisant à être asservi ? », ce qui montre son aspect intrinsèquement politique.
Contexte historique et portée du discours
Les rapports de pouvoir sont pyramidaux et présents à chaque échelle. Ce discours est écrit dans le contexte très précis marqué par la brutalité de la répression d'une révolte antifiscale en Guyenne en 1548 ; il traduit le désarroi de l'élite cultivée devant la réalité de l'absolutisme.
Ce discours est considéré comme le premier traité invitant à la désobéissance civile et est donc l'un des textes fondateurs de la littérature d'idées qui invite à l'émancipation, à la libération de toute servitude (de genre, de race), bien que celui-ci n'appelle pas à la révolution.
Exemple : La dialectique du maître à l'esclave de Hegel
Par exemple, dans La dialectique du maître à l'esclave, écrite par Hegel en 1807, celui-ci met en scène un rapport hiérarchique assez classique : le maître et l'esclave. L'écrivain dépasse le seul rapport de pouvoir pour penser l'émergence d'une liberté par la conscience de sa servitude.
Le travail, outil de servitude notamment dans la conception marxiste, est ici renversé comme l'opportunité d'apprendre, de transformer le monde contrairement au maître qui croit tout posséder, tout connaître, mais temporairement et toujours grâce aux autres.
Objectifs du parcours
Le parcours « défendre » et « entretenir » la liberté interroge donc la possibilité de se libérer de la servitude imposée, mais aussi intériorisée par les différents systèmes de pouvoirs de manière durable en apprenant sur les différents mécanismes.
Ce « parcours » ne dénonce pas seulement les oppressions, les asservissements, mais nous amène à intellectualiser, à y réfléchir et à les théoriser pour comprendre l'origine des inégalités et mieux s'en détacher.
Nouveau ! Découvrez Nomad'IA : le savoir de nos 400 profs + la magie de l'IA
