Tes fiches d'Art 🎨

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Impression, soleil levant

Claude Monet, Huile sur toile (48x63cm), 13 novembre 1872, Le Havre, Musée Marmottan Monet (France).

Exposée en avril 1874, à l’occasion de la première exposition impressionniste organisée à Paris par la Société anonyme des artistes peintres, cette toile de Claude Monet a donné son nom au courant impressionniste. Paradoxalement, le terme impressionnisme est, à l’origine, un mot péjoratif utilisé par un journaliste critique d’art, Louis Leroy, et qui va s’imposer, contre l’avis même des artistes…

Thème de l’œuvre

Claude Monet peint cette toile alors qu’il se trouve au Havre, avec sa femme et son fils, vraisemblablement pendant l’hiver 1872-1873. Il choisit l’un de ses thèmes de prédilection : un port symbolisant la révolution industrielle du XIXe siècle. Le thème de la marine désigne un genre d’art figuratif dont la principale source d’inspiration provient de la mer. Pour cette marine, Monet s’inspire de tableaux peints avant lui, par Eugène Delacroix, Eugène Boudin ou encore William Turner.

Historique de l’œuvre

C’est au cours de la première exposition de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs, qui se déroule du 15 avril au 15 mai 1874, dans le studio du photographe Nadar, que Claude Monet présente cette toile. Lorsque le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, en charge de catalogue de l’exposition, demande à Monet de lui indiquer un nom autre que « Vue du Havre », le peintre lui répond : « Mettez Impression » que le journaliste complète avec « soleil levant ».

L’exposition ne reçoit pas un bon accueil de la part de la critique et le journaliste, Louis Leroy, désireux de faire un jeu de mot malintentionné, intitule l’article qui y est consacré : L’exposition des Impressionnistes. Il vient, sans le savoir, de donner son nom à un nouveau courant artistique…

Composition de l’œuvre

Sur une mer aux teintes bleu-vert, on distingue une silhouette avançant sur une barque à la godille. Une seconde silhouette se distingue moins nettement au loin, donnant une impression de profondeur. Le soleil représente la seule véritable source de lumière qui se détache nettement, par sa couleur rouge-orangé, du tableau dominé par les tons froids, dans le ciel et à travers ses reflets dans l’eau. À l’arrière-plan, dans un amas de brume gris-bleuté, se dessine le port du Havre sur lequel se distingue un jeu de verticales représentant les mâts des navires, mais aussi des cheminées d’usine. Les silhouettes des bateaux se détachent à peine du port et l’ensemble est baigné dans une sorte de brouillard, comme pour saisir l’instant avant que la lumière aveuglante du jour ne vienne faire s’évanouir cette scène à la limite de l’abstraction.

Info bonus : Ce tableau fait partie des « 105 œuvres décisives de la peinture occidentale » qui constituent le musée imaginaire, désignant un ensemble d’œuvres d’art que l’on tient pour essentielles, de Michel Butor.

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Guernica

Cette peinture de taille monumentale exécutée en noir et blanc est une huile sur toile de style cubiste réalisée par le peintre espagnol Pablo Picasso entre mai et juin 1937 à Paris. Ce tableau, que le peintre a voulu comme une immense fresque compréhensible par tous, est l’un des plus connus au monde. Depuis 1992, il est conservé au musée de la Reine Sofia à Madrid. Il a été réalisé, à l’origine, pour le pavillon espagnol de l’Exposition universelle internationale de Paris en 1937, sur une demande du gouvernement espagnol.

« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre offensif et défensif contre l’ennemi. » Picasso

Thème de l’œuvre

À travers cette toile, Picasso dénonce le bombardement de la ville de Guernica qui vient de se produire, lors de la guerre d’Espagne, en avril 1937, ordonné par les nationalistes espagnols et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes.
Entre 1937 et 1939, le tableau de Picasso est exposé dans de nombreux pays : il acquiert ainsi rapidement une grande renommée et une portée politique internationale. Dénonçant les horreurs de ce bombardement et de la guerre d’Espagne, il devient un symbole de la dénonciation de la violence franquiste et fasciste, puis de l’horreur de la guerre en général.

Composition de l’œuvre

Le tableau est organisé comme un triptyque dont les principales lignes de force forment latéralement des verticales et un triangle central. La base de ce triangle est une ligne formée de masses blanches équilibrées : à gauche, un soldat démembré, avec une épée brisée, symbolise la mort ; au milieu, se dresse une fleur, symbole de la vie renaissant de la mort ; à droite, une femme se tient dans l’embrasure de la porte et fixe la lampe symbolisant l’espoir dans la « nuit » du bombardement.

La figure centrale du tableau est un cheval hennissant, horrifié, dont le corps est transpercé par une lance au niveau du flanc.
À gauche, une femme porte son enfant mort dans ses bras et hurle de douleur, la tête rejetée en arrière et la bouche levée vers le ciel comme pour y adresser sa plainte. Près d’elle, le taureau, figure impassible, représente l’Espagne dans toute sa force et sa cruauté.

Info bonus : Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il habitait à Paris, Picasso reçut la visite d’Otto Abetz, l’ambassadeur nazi. Devant une photo de la toile de Guernica (alors conservée au MoMA à New York), celui-ci lui aurait demandé : « C’est vous qui avez fait cela ? », ce à quoi le peintre lui aurait répondu : « Non… vous ! »

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Maurice Béjart

Jeunesse et découverte de la danse

Maurice Béjart, de son vrai nom Maurice-Jean Bergé, est un danseur et chorégraphe né à Marseille en 1927. À l’âge de sept ans, il perd sa mère et commence à prendre des cours de danse sur les conseils de son médecin qui souhaite qu’il se fortifie.

À quatorze ans, il décide de se consacrer à plein temps à sa discipline après avoir assisté à une représentation du danseur ukrainien Serge Lifar. Il entre d’abord à l’opéra de Marseille, puis part pour celui de Paris en 1946 où il prend le nom d’artiste « Maurice Béjart », en hommage à la dernière compagne du dramaturge Molière, Armande Béjart.

Le départ pour la Belgique

En 1959, le chorégraphe quitte la France pour la Belgique avec sa troupe de danseurs et crée, dès cette année-là, certaines de ses chorégraphies les plus célèbres, notamment celles sur Le Sacre du Printemps (1959) ou Le Boléro de Ravel (1960). L’année 1960 est également marquée par la naissance de sa compagnie de danse, Ballet du XXe siècle.

En 1970, il fonde une première école de danse, Mudra, à Bruxelles, formant certains danseurs et chorégraphes célèbres tels que Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker. S’ensuit alors la création d’une seconde école Mudra-Afrique à Dakar.

Les années 1970 sont également marquées par l’investissement du chorégraphe dans le répertoire persan après avoir obtenu le soutien de l’impératrice d’Iran. Deux œuvres voient alors le jour : Golestan (1973) et Farah (1976).

Compagnies et écoles de danse

En 1987, il dissout sa première compagnie, Ballet du XXe siècle, suite à une proposition de la fondation Philip Morris qui l’invite à s’installer en Suisse où il fait naître une nouvelle compagnie, le Béjart Ballet de Lausanne. L’année suivante, c’est l’école Mudra de Bruxelles qui ferme ses portes, mais en 1992, une nouvelle institution, l’école atelier-Rudra, émerge dans le paysage suisse.

Fin de vie 

À la fin de sa vie, Maurice Béjart crée la Fondation Maurice Béjart à qui il lègue tous ses biens, ainsi que les droits sur ses créations. En 2007, il obtient la nationalité suisse et décède en novembre de cette même année.

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Abbey Road

Qui sont les Beatles ?
The Beatles est un groupe de pop et rock’n’roll anglais composé de John Lennon (1940-1980), Paul McCartney (1942-), George Harrison (1943-2001) et Ringo Starr (1940-).
À l’origine, Lennon, MacCartney et Harrison font partie d’un premier groupe : The Quarymen (1952) et se produisent dans des clubs de Liverpool ou de Hambourg, en Allemagne. Ce n’est qu’en 1962 qu’ils recrutent leur batteur, Ringo Starr avant de signer avec le label Parlophone qui produit leur premier tube Love me do.
 
Entre 1962 et 1969, le groupe sort 12 albums et compose près de 200 chansons, le plus souvent écrites par Lennon et MacCartney. Parmi leurs plus grands succès, on peut citer : Hey Jude, Help, Let it be, Come together
La notoriété du groupe est telle que les journalistes parlent de « Beatlemania » pour désigner l’engouement des fans à l’égard du groupe.
 
Où se trouve Abbey Road ?
Abbey Road est la rue de Londres (Royaume-Uni) où se trouvait le studio de musique dans lequel le groupe a enregistré une grande partie de ses chansons. Cette rue a été rendue célèbre dans le monde entier grâce à la photo des 4 Beatles traversant le passage piéton.
Ce passage piéton a ensuite été inscrit au patrimoine national britannique en 2010.
 
Histoire de la photographie
Au cours de l’été 1969, les Beatles se retrouvent à Abbey Road pour enregistrer les chansons qui composeront leur avant-dernier album, dont le nom sera celui de la rue.
Lennon demande au photographe écossais Iain MacMillan de venir réaliser une photographie pour illustrer la la pochette de l’album. Le shooting photo a lieu le 8 août 1969 vers 11h30 du matin pour éviter que les fans (surtout présents devant le studio en début d’après-midi) ne soient trop nombreux.
 
Le photographe réalise 6 photos pendant qu’un policier se charge de réguler le trafic des voitures visible en arrière-plan. Ce sera la cinquième photo qui sera choisie par les membres du groupe.
 
Description de la photo
Sur la photo, il est possible de voir, de gauche à droite : Harrison, MacCartney, Starr et Lennon. Les 3 derniers portent un costume tandis qu’Harrison est en jean.
Si l’on observe bien, on distingue, outre les membres du groupe, 4 autres personnes sur la photo : sur le trottoir gauche, se trouvent 3 décorateurs d'intérieur qui revenaient de leur pause et sur celui de droite, un touriste américain.
 
Rumeurs autour de la photo
Dès 1966, des fans prétendent que MacCartney aurait été tué dans un accident de voiture et ils utilisent cette photographie pour appuyer leur théorie. Sur le cliché, MacCartney est pieds nus, ce qui serait une référence à certaines cultures où les morts sont enterrés sans chaussures. De plus, il est gaucher alors qu’il tient sa cigarette de la main droite.

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Le baroque

Le mouvement baroque émerge en Italie, à la fin du XVIe siècle, avant de gagner peu à peu toute l’Europe. Dans un contexte de Contre-Réforme, l’Église catholique joue un rôle prépondérant dans le développement de ce nouveau style. Afin de contrer les valeurs du protestantisme et d’affirmer sa toute-puissance, l’Église et ses représentants, notamment les papes et grandes familles italiennes, lancent, à Rome, de grands travaux : les églises, les palais, les fontaines doivent impressionner les sens, frapper l’imagination et susciter l’émotion des fidèles…

Un mouvement tout en exubérance

Le baroque est avant tout fondé sur un style qui, opposé à la rigueur et la sobriété du classicisme, privilégie l’exubérance, le spectaculaire, le mouvement, la fantaisie et les excès en tout genre.
Alors que le terme de baroque contient, à l'origine, une connotation dépréciative, synonyme de bizarre et d’irrégulier, Heinrich Wölfflin théorise, en 1915, dans ses Principes fondamentaux de l’histoire de l’art, cette nouvelle catégorie esthétique du baroque en lui ôtant toute valeur négative.
Dès lors, le style baroque se caractérise par la complexité des formes, le goût du monumental, la richesse des matériaux utilisés, l’exhibition et l’abondance décorative. Les différents arts - peinture, sculpture, architecture - s’associent pour offrir un spectacle éblouissant à travers notamment des effets de trompe-l’œil.

Le style baroque tire également son origine d’un contexte de bouleversement de la pensée européenne au XVIIe siècle : la révolution copernicienne modifiant la perception du cosmos, la découverte des Amériques, mais aussi une nouvelle appréhension de la mort dans toute sa dimension tragique : l’Homme fuit la finitude dans l’illusoire, la profusion, la démesure…

Les artistes et œuvres clés

Parmi les artistes les plus représentatifs de ce courant, on peut citer Le Bernin (1598-1680), un architecte et sculpteur italien qui réalise, à Rome, le Baldaquin de la Basilique Saint-Pierre (1624-1633), l’Extase de Sainte Thérèse (1647-1652), ou encore la Fontaine des quatre fleuves (1651) sur la piazza Navona, mais aussi le peintre flamand Rubens (1577-1640) qui conçoit des peintures monumentales, sur des thèmes religieux, mythologiques ou historiques, à la demande des souverains européens. L’une de ses plus célèbres toiles : L’Assomption de la Vierge (1626) représente une scène surnaturelle et divine, qui se caractérise par son exubérance. D’autres peintres, comme Vélasquez (1599-1660) ou encore Le Caravage (1571-1610), ont également contribué à l’essor du style baroque dans toute l’Europe…

Baroque vs classicisme

L’un des principaux théoriciens du baroque, Jean Rousset (Forme et signification. Essai sur les structures littéraires de Corneille à Claudel, 1962) définit ce style à travers une série de grands thèmes comme « le changement, l’inconstance, le trompe-l’œil et la parure, le spectacle funèbre, la vie fugitive et le monde en instabilité (…) la métamorphose et l’ostentation, le mouvement et le décor ».
On a rapidement opposé le baroque au style classique, véritable couple antithétique qui permet de mieux cerner les spécificités du mouvement baroque : à la verticalité, l’horizontalité s’opposent les débordements, la profusion, les spirales ; à l’unité de sujet s’oppose la décomposition, la fragmentation ; à l’harmonie et la hiérarchie stricte s’opposent le mélange, les nuances ; à la transparence, la règle et la lumière s’opposent l’approximation, l’illusion, le clair-obscur…

Le style baroque a également eu une grande résonance dans le domaine de la littérature, se caractérisant par un mélange des genres (grotesque et sublime), un recours abondant aux figures de style (allégories, métaphores, hyperboles…), des intrigues multiples et enchâssées, des digressions, le thème récurrent de la mort, mais aussi de l’imaginaire, de la féerie, de la mythologie…

Info bonus :
Le terme de baroque vient du portugais barroco qui désigne, à l’origine, une perle de forme irrégulière, une pierre précieuse mal taillée et impure… Ce terme est donc, au départ, foncièrement péjoratif, et regroupe tout ce qui semble irrégulier, bizarre, inclassable…

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Andy Warhol

Andy Warhol (1928-1987) - de son vrai nom Andrew Warhola Jr - est né le 6 août 1928 à Pittsburgh, en Pennsylvanie, de parents originaires de Slovaquie. Il est l’un des principaux représentants du pop art (que l’on peut traduire par « art populaire »), mouvement culturel qui émerge dans les années 60, dans le contexte de la société industrielle capitaliste. Warhol se fait mondialement connaître pour ses œuvres d’art, mais aussi en tant que producteur de musique et de films, auteur, ainsi que pour le réseau de relations qu’il tisse parmi les intellectuels, riches aristocrates et célébrités hollywoodiennes de l’époque.

Un artiste d’avant-garde

Après avoir obtenu un Bachelor of Fine Arts à Pittsburgh où il fait ses études, Warhol s’installe, l’été 1949, à New-York et commence peu de temps après à travailler comme dessinateur publicitaire pour le magazine Glamour, puis pour Vogue et Harper’s Bazaar. Il fait sa première exposition à New York en 1952, puis devient créateur de costumes pour une troupe de théâtre entre 1953 et 1955. C’est à partir de là qu’il adopte la perruque couleur platine qui devient son signe distinctif.
Rapidement, Andy Warhol est considéré comme un avant-gardiste et l’un des fondateurs du mouvement pop art. Il n’hésite pas à s’approprier des objets du quotidien (comme les fameuses boîtes de soupe…) pour en faire des œuvres d’art. À travers son œuvre, le pop art remet notamment en cause l’unicité de l’œuvre d’art puisque Warhol se plaît à décliner son sujet en série…

Une œuvre emblématique

Les Campbell’s Soup Cans figurent l’une des œuvres emblématiques et parmi les plus connues de Warhol. En 1962, l'artiste fait exposer, à la galerie Ferus de New York, cette œuvre, qui se compose de 32 toiles peintes de boîtes de soupe mesurant chacune 50,8x40,6 et placées les unes au-dessus des autres, faisant ainsi écho à l’alignement des boîtes dans un rayon de supermarché… Pour réaliser cette toile, Warhol utilise le procédé de la sérigraphie afin de fabriquer chacune des peintures individuelles. Mais si la vue d’ensemble donne l’impression que toutes les boîtes sont parfaitement identiques, il s’avère que chacune porte un goût différent, reprenant chaque variété de soupe en conserve proposée par la marque à l’époque (et dont le peintre est un grand amateur…).
Bien que suscitant une vive polémique au moment de son exposition, cette œuvre qui fait entrer un produit de consommation du quotidien dans une galerie d’art, a largement contribué à faire du pop-art un mouvement artistique majeur aux États-Unis. Par la suite, Warhol réalise de nombreux travaux en reprenant ce thème des boîtes de soupe Campbell, et crée aussi plusieurs œuvres à partir d’images appartenant au secteur du commerce ou des médias.

Fasciné par la célébrité

En 1962, Andy Warhol peint ses premiers Dollars en utilisant de nouveau le procédé de la sérigraphie. Il réalise également, à la même époque, ses premières séries sur les stars américaines, à commencer par celle de Marilyn Monroe, en août 1962, au moment de la mort de l’actrice, ou encore celle d’Elvis Presley en octobre 1962.

En janvier 1964, Warhol ouvre la Factory, atelier situé sur la 47e rue. Il s’agit d’un lieu un peu hybride qui lui sert à la fois d’atelier artistique, mais aussi de studio d’enregistrement pour ses films expérimentaux, et de lieu de rendez-vous.

Il est victime, en juin 1968, d’une tentative d’assassinat : une militante féministe qui lui avait confié le manuscrit d’une pièce de théâtre que Warhol n’avait pas apprécié et dont il avait perdu l’unique copie, l’atteint de plusieurs balles de pistolet. Déclaré mort pendant un temps, l’artiste échappe finalement de justesse à l’accident, mais ne s’en remettra jamais totalement.
Il décède à la suite d’une opération de la vésicule biliaire, victime d’une attaque cardiaque, sans doute en raison des nombreux excès (prise de produits anorexigènes et d’amphétamines entre autres…) au cours de sa vie.

Warhol reste une figure incontournable du pop art, mais plus largement il est l’artiste associé à ce mouvement le plus renommé au monde et devint l’artiste américain le plus coté de son vivant.

Info Bonus :
C’est dans le catalogue d’une exposition au Moderna Museet de Stockholm, qu’Andy Warhol écrit sa célèbre phrase : « À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale. »
La citation a depuis été très souvent réutilisée et paraphrasée, désignant la célébrité très fugace qui peut résulter de l’attention des médias de masse...

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Frida Kahlo

Enfance

Magdalena Frida Carmen naît au Mexique en juillet 1907 d’une mère mexicaine et d’un père allemand. À l’âge de six ans, elle est victime d’une poliomyélite, une maladie infectieuse qui la laisse avec une jambe droite atrophiée et un pied qui ne grandit plus. Cette malformation lui vaudra d'être surnommée « Frida la boiteuse » par ses camarades de classe.
 
Les premières peintures

Elle entre en 1922 dans l’un des meilleurs établissements du Mexique et s’intéresse particulièrement aux matières scientifiques. En septembre 1925, l’autobus qu’elle prend pour rentrer chez elle après ses cours sort de la route et percute un tramway. Frida est très sérieusement blessée : son abdomen et sa cavité pelvienne sont transpercés par une barre en métal, sa jambe droite est fracturée à plusieurs endroits, ses côtes, son bassin et sa colonne vertébrale sont également cassés.

Elle passe trois mois à l’hôpital, mais est contrainte d’y retourner un an après car une de ses vertèbres lombaires est fracturée. Elle commence alors à peindre avec un chevalet au-dessus de son lit et un miroir, ce qui peut expliquer son très grand nombre d’autoportrait. Elle n’a jamais directement représenté son accident dans ses tableaux, mais sa peinture Le bus, semble s’en être inspirée.
 
Une vie privée controversée

En 1928, Frida fait la connaissance de Diego Rivera tandis que celui-ci réalisait une peinture murale dans son école. Ils se marient en 1929, mais tous deux ne tardent pas à entretenir des relations extra-conjugales.

Ils quittent le Mexique en 1930 et emménagent à San Francisco où Diego Rivera doit réaliser des peintures murales. Après deux fausses couches, elle exprime sa tristesse après la perte d’un enfant dans le tableau Henry Ford Hospital ou Le Lit volant. Ses œuvres expriment également, durant cette période, la lassitude que lui procure sa vie aux États-Unis, notamment dans Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Le couple rentre au Mexique en 1933, mais divorce en 1938. Ils se remarieront toutefois en 1940.
 
Une fin de vie difficile

Dès les années 1940, la santé de Frida Kahlo se dégrade. Elle représente sa grande douleur en 1944, dans l’un de ses autoportraits les plus célèbres, La colonne brisée.

En 1950, elle retourne à l’hôpital et subi 7 opérations de la colonne vertébrale avant de pouvoir peindre à nouveau. Toutefois, ses problèmes de santé conduisent à l’amputation de sa jambe droite en 1953, ce qui la plonge dans la dépression.
Elle décède en juillet 1954, officiellement des suites d’une pneumonie, cependant son dernier dessin laisserait sous-entendre qu’elle aurait mis fin à ses jours.

Détails de ses œuvres

Elle réalise 143 tableaux au cours de sa vie dont 55 sont des autoportraits, la plupart témoignant de sa souffrance et de sa tristesse. La culture mexicaine est présente partout dans ses œuvres.

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450,3 millions de dollars : tableau le plus cher au monde

Peinture à l’huile représentant le Christ rédempteur, le Salvator Mundi (« le Sauveur du monde ») est une toile (45cmX66cm) généralement attribuée à Léonard de Vinci, même si cette attribution reste encore source d’interrogations, notamment en raison du traitement de la lumière sur certaines parties du tableau…

Un thème d’art chrétien

Le Salvator Mundi représente le Christ en gloire qui donne sa bénédiction de la main droite et tient, dans sa main gauche, un orbe, sphère surmontée d’une croix, rappelant, dans la symbolique chrétienne, la domination à la fois spirituelle et temporelle du Christ sur le monde.
Le tableau représente Jésus-Christ revêtu d’un vêtement bleu finement brodé d’or et portant de longs cheveux bouclés. Sa main droite, à l’index et au majeur croisés, représente un signe de bénédiction, mais aussi le geste de celui qui énonce et transmet la parole divine.

Un prix record

Cette œuvre daterait de 1500 environ et, longtemps restée inconnue du grand public, elle est redécouverte, puis restaurée en 2005, avant d’être exposée à la National Gallery de Londres en 2011.
En 2017, ce tableau devient la peinture la plus chère du monde lorsqu’elle est acquise par un prince d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, pour 450,3 millions de dollars au cours d’une vente aux enchères de Christie’s à New York. Partie d’une mise à prix de 70 millions de dollars, cette vente record atteint, en à peine 20 minutes, les 400 millions de dollars (prix hors commissions et taxes).
Le précédent record de vente aux enchères était un tableau de Pablo Picasso : Les Femmes d’Alger, vendu 179,4 millions de dollars en 2015. Un nouveau record est atteint en mai 2022 lors d'une vente aux enchères de la maison Christie's à New York : le tableau d'Andy Warhol, « Shot Sage Blue Marilyn », réalisé en 1964, a été acquis en 4 minutes pour la somme de 195 millions de dollars, devenant ainsi l'œuvre d'art du XXe siècle la plus chère vendue lors d'enchères publiques.

Une mystérieuse disparition

En 2018, il est annoncé que le tableau serait exposé au musée du Louvre d’Abou Dabi, toutefois la présentation au public est finalement reportée sans plus d’explications. S’ensuivent de nombreuses interrogations sur la localisation de la toile…
Le tableau n’est plus réapparu au public depuis cette fameuse vente et n’a donc pas pu participer à l’exposition événement organisée au Louvre d'octobre 2019 à février 2020, à l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. Il semblerait qu’à cette heure, le Salvator Mundi se trouve à bord du yacht de son richissime propriétaire…

Pour aller plus loin…

Entre une origine contestée, un prix de vente record, la fascination hypnotique inspirée par son sujet, cette toile ne cesse de faire grand bruit et son histoire est digne d’un roman d’espionnage. Sa « disparition » rappelle celle, en 1911, de La Joconde, autre célèbre toile de Léonard de Vinci. Dérobée par un vitrier italien qui l’avait conservée durant près de deux ans dans son petit appartement parisien, l’œuvre est finalement retrouvée par la police en 1913 pour retrouver sa place au Louvre et devenir cette icône incontournable connue du monde entier.

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Le rococo

Le style rococo émerge en France durant les dernières années du règne de Louis XIV, suite au déclin du style baroque, et s’affirme sous le règne de Louis XV (1715-1774), avant de se diffuser dans toute l’Europe. Il tire son origine de la réaction de la noblesse contre le baroque classique imposé à la cour de Louis XIV. Style aristocratique, le rococo se caractérise par un goût prononcé pour tout ce qui est raffiné, élégant et galant. Ce mouvement s’appuie également sur un goût pour la frivolité qui s’exprime à travers la recherche de nuances délicates, de décors légers, la quête d’une vie faite de désinvolture, agréable et amoureuse de la nature.

À l’origine de ce style galant

Ce mouvement émerge plus particulièrement chez les ornemanistes (spécialistes de décoration intérieure) de l’époque qui créent, dans les hôtels et riches demeures, de nouveaux décors à partir de motifs fantaisistes et exotiques, tout en fleurs et arabesques. L’un des éléments caractéristiques de ce nouveau style est le coquillage : nombreux sont les décors en forme de coquilles ondulées aux contours irréguliers et de compositions riches en effets de symétrie.

Dérivé du mot « rocaille », le terme rococo commence à être employé vers les années 1730 afin de désigner une ornementation imitant rochers et pierres naturelles. On retrouve aussi, dans les jardins de l’époque, beaucoup de motifs à base de petites pierres, de grottes et pavillons, et toujours des coquillages en abondance. Ce style se caractérise par une certaine exubérance à travers des motifs qui s’inspirent avant tout de la nature. Devenu très à la mode, on retrouve le rococo dans tous les arts : en peinture, mais aussi en architecture, en sculpture, dans le mobilier et l’orfèvrerie.

La peinture rococo

Le rococo laisse avant tout transparaître la joie, la grâce et la fantaisie. La peinture s’empare de ce style galant et les artistes, réclamés dans les grandes cours européennes, contribuent à l’exporter. Jean-Antoine Watteau (1684-1721) est l’un des peintres les plus représentatifs de ce mouvement. Il peint des scènes élégantes et sentimentales au cœur de paysages romantiques et verdoyants où dominent le plaisir et l’oisiveté. Parmi ses plus célèbres œuvres, on peut citer Le Pèlerinage à Cythère ou encore Réunion en plein air, des scènes d’extérieur où de jeunes gens s’amusent et prennent du bon temps dans des paysages vaporeux. Pour qualifier ce type de peinture, on invente le terme de « fête galante ».

Autre représentant du style rocaille, François Boucher (1703-1770), qui représente des couples de bergers amoureux au cœur de paysages bucoliques, comme dans sa toile intitulée Les Présents du berger, crée le genre de la pastorale. Boucher se plaît à figurer le goût pour l’ailleurs, l’exotisme, représentatif de l’époque où l’on se plaît à collectionner les objets venus d’Asie.

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), considéré lui aussi comme un peintre de la frivolité, est l’un des principaux représentants de la fin du style rococo français. Peintre de genre et de paysages, il se spécialise ensuite dans un style plus libertin et la représentation de scènes galantes, comme en témoigne son célèbre tableau intitulé Le Verrou, qui se caractérise aussi par une forte tension dramatique.

L’architecture rococo

Dans le domaine de l’architecture, le style rococo se caractérise par des lignes courbes, une abondance de décorations. On s’éloigne des formes classiques pour favoriser les volutes. De nombreuses fontaines sont notamment construites dans le style rocaille avec une abondance de rochers et de coquillages. L’une des fontaines les plus célèbres illustre bien ce mouvement : la fontaine de Trévi située à Rome.

La place Stanislas de Nancy, construite entre 1751 et 1755 par l’architecte Emmanuel Héré, est, elle aussi, représentative du mouvement avec des ornementations rococo sur les immeubles, mais aussi les balcons et lampadaires, ainsi que les fontaines. Les portes des chapelles de la cathédrale de Nancy sont également caractéristiques du style rococo.
Parmi les bâtiments illustrant ce style d’architecture, on peut notamment citer le Château de Nymphenburg en Bavière, le Palais de Sanssouci également situé en Allemagne, ou encore l’Hôtel de Soubise à Paris.

Info bonus :
On a également parlé d’un style rococo, ou style galant, en musique désignant un genre situé entre musique baroque et classique. Ce style se caractérise par des formes instrumentales (symphonies, sonates…) dont la structure se définit par une certaine légèreté, avec une instrumentation variée et des ornements en abondance. Jean-Philippe Rameau, Carl Philipp Emanuel Bach ou encore Johann Stamitz font partie des musiciens ayant illustré ce style, mais aussi Tchaïkovski qui a composé des Variations sur un thème rococo.

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Charlie Chaplin

Une enfance misérable

Acteur, scénariste, réalisateur, producteur et compositeur, Charles Spencer Chaplin naît le 16 avril 1889, à Londres, de parents artistes de music-hall qui se séparent peu avant ses deux ans. Sa mère les élève seule, lui et son demi-frère Sydney, dans une extrême pauvreté. Les deux garçons font plusieurs séjours en institutions au gré des internements de leur mère atteinte d’une forme de psychose. Chaplin restera profondément marqué par cette indigence et cette enfance chaotique.

Une ascension fulgurante

Charles Chaplin commence à se produire sur scène dès l’âge de 5 ans et montre rapidement une passion pour la comédie, tout comme son frère Sydney qui devient lui aussi acteur.
Recommandé par son frère, Chaplin intègre, en 1906, la prestigieuse troupe comique de Fred Karno, dont il devient l’acteur principal en 1908. Suite au succès retentissant de Jimmy The Fearless en 1910, Chaplin est rapidement considéré comme « l’un des meilleurs artistes de pantomine jamais vu ».

Fin 1913, il est engagé par la Keystone Comedy Company à Hollywood : ce sont ses débuts au cinéma. Au cours de cette période, il crée son personnage fétiche de Charlot (The stamp, « vagabond » en anglais) reconnaissable entre tous à son pantalon ample, sa veste étriquée, son chapeau étroit, ses chaussures larges, sa canne et bien sûr sa moustache.

Dès ses débuts cinématographiques, Chaplin devient un véritable phénomène culturel : sa popularité s’étend rapidement à l’étranger faisant de lui la première star internationale du cinéma.

Perfectionnisme et indépendance

Parallèlement à sa côte de popularité, son salaire ne cesse de grimper : Chaplin passe d’une compagnie à une autre, toujours en quête d’une plus grande autonomie créative. En 1919, il crée son propre studio, United Artists, avec D. Fairbanks, M. Pickford et D. W. Griffith. Il produit et tourne certains de ses plus grands succès : Charlot soldat, Le Kid, La Ruée vers l’or. À travers ses œuvres, on salue son extraordinaire jeu d’acteur, mais aussi sa créativité burlesque, son étude de caractère, de l’émotion ou de la satire sociale.

Bien que refusant de suivre la mode hollywoodienne du cinéma parlant, et ce malgré sa crainte d’être un jour démodé, Chaplin continue à susciter la ferveur du public.

Une vie privée controversée

Ses nombreuses liaisons avec des femmes, notamment des actrices, beaucoup plus jeunes que lui suscitent bien des controverses et donnent surtout prise à ses détracteurs pour tenter de lui faire perdre son aura de star internationale. Sa popularité commence à décliner dans les années 40, notamment en raison d’un retentissant procès de reconnaissance en paternité orchestré par le FBI, et son directeur de l’époque J. E. Hoover, qui le soupçonnent de sympathies communistes. Chaplin en vient à perdre son visa américain et décide alors de s’établir en Suisse à partir de 1952. C’est là qu’il finira sa vie, entouré de sa dernière femme, Oona O’Neill, et de leurs 8 enfants. Très affaibli par plusieurs AVC, Chaplin meurt en décembre 1977, à l’âge de 88 ans.

Filmographie : une œuvre intemporelle

Devenu, grâce à son personnage de Charlot, une incontournable idole du cinéma muet, Charles Chaplin poursuit une carrière de près de 65 ans et joue dans plus de 80 films, parmi lesquels :

  • Le Kid (1921) : comédie dramatique qu’il écrit, réalise et produit, et dont il partage l’affiche avec le jeune Jackie Coogan, alors âgé de 4 ans. Le film rencontre un immense succès dès sa sortie et est considéré comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’ère du muet.
  • La Ruée vers l’or (1925) : l’action se déroule en 1896, pendant la ruée vers l’or dans le nord-ouest du Canada. Dans cette comédie dramatique, figure la fameuse « danse des petits pains » considérée comme l’une des plus célèbres scènes de l’œuvre de Chaplin.
  • Les Temps modernes (1936) : ce dernier film muet de Chaplin présente une satire du travail à la chaîne. Il y dénonce les conditions de survie d’une partie de la population au moment de la Grande Dépression. Le personnage de Charlot tente en effet de survivre dans le monde industrialisé aux prises avec des exigences d’efficacité et de productivité toujours croissantes.
  • Le Dictateur (1940) : s’appuyant sur une certaine ressemblance physique entre lui et le dictateur, Chaplin se moque directement d’Hitler et du fascisme. Le film rencontre un succès populaire considérable, mais marque aussi le début du déclin de la popularité de Chaplin, auquel on reproche d’avoir pris la liberté d’exposer ses opinions politiques personnelles.


Info bonus :
Du 11 octobre 2019 au 26 janvier 2020, une exposition, intitulée « Exposition Charlie Chaplin, l’homme-orchestre », s’est tenue à la Philarmonie de Paris, permettant de (re)découvrir l’œuvre de Chaplin, qui fut également un passionné de musique, dans sa dimension musicale en particulier, et plus largement à travers son rapport étroit à la danse, au rythme.

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Impression, soleil levant

Claude Monet, Huile sur toile (48x63cm), 13 novembre 1872, Le Havre, Musée Marmottan Monet (France).

Exposée en avril 1874, à l’occasion de la première exposition impressionniste organisée à Paris par la Société anonyme des artistes peintres, cette toile de Claude Monet a donné son nom au courant impressionniste. Paradoxalement, le terme impressionnisme est, à l’origine, un mot péjoratif utilisé par un journaliste critique d’art, Louis Leroy, et qui va s’imposer, contre l’avis même des artistes…

Thème de l’œuvre

Claude Monet peint cette toile alors qu’il se trouve au Havre, avec sa femme et son fils, vraisemblablement pendant l’hiver 1872-1873. Il choisit l’un de ses thèmes de prédilection : un port symbolisant la révolution industrielle du XIXe siècle. Le thème de la marine désigne un genre d’art figuratif dont la principale source d’inspiration provient de la mer. Pour cette marine, Monet s’inspire de tableaux peints avant lui, par Eugène Delacroix, Eugène Boudin ou encore William Turner.

Historique de l’œuvre

C’est au cours de la première exposition de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs, qui se déroule du 15 avril au 15 mai 1874, dans le studio du photographe Nadar, que Claude Monet présente cette toile. Lorsque le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, en charge de catalogue de l’exposition, demande à Monet de lui indiquer un nom autre que « Vue du Havre », le peintre lui répond : « Mettez Impression » que le journaliste complète avec « soleil levant ».

L’exposition ne reçoit pas un bon accueil de la part de la critique et le journaliste, Louis Leroy, désireux de faire un jeu de mot malintentionné, intitule l’article qui y est consacré : L’exposition des Impressionnistes. Il vient, sans le savoir, de donner son nom à un nouveau courant artistique…

Composition de l’œuvre

Sur une mer aux teintes bleu-vert, on distingue une silhouette avançant sur une barque à la godille. Une seconde silhouette se distingue moins nettement au loin, donnant une impression de profondeur. Le soleil représente la seule véritable source de lumière qui se détache nettement, par sa couleur rouge-orangé, du tableau dominé par les tons froids, dans le ciel et à travers ses reflets dans l’eau. À l’arrière-plan, dans un amas de brume gris-bleuté, se dessine le port du Havre sur lequel se distingue un jeu de verticales représentant les mâts des navires, mais aussi des cheminées d’usine. Les silhouettes des bateaux se détachent à peine du port et l’ensemble est baigné dans une sorte de brouillard, comme pour saisir l’instant avant que la lumière aveuglante du jour ne vienne faire s’évanouir cette scène à la limite de l’abstraction.

Info bonus : Ce tableau fait partie des « 105 œuvres décisives de la peinture occidentale » qui constituent le musée imaginaire, désignant un ensemble d’œuvres d’art que l’on tient pour essentielles, de Michel Butor.

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L’École d’Athènes (Raphaël)

Raffaello Sanzio, dit Raphaël, est un grand peintre italien né en 1483 à Urbino. Il est notamment connu pour les tableaux suivants : La Transfiguration, Les Trois Grâces et L’École d’Athènes.

Naissance de l’œuvre

À 21 ans, Raphaël arrive à Florence et se fait remarquer par son talent. On le compare déjà à ses contemporains Léonard de Vinci et Michel Ange. Quelques années plus tard, en 1508, le pape Jules II entame la reconstruction de la basilique Saint-Pierre du Vatican. Il fait appel à Raphaël et commande au jeune peintre de 25 ans quatre grandes fresques pour recouvrir les quatre murs d’une pièce en particulier : la chambre de la signature. Il s’agit de la bibliothèque personnelle du pape. Sur chaque mur de la pièce, se trouve un thème différent : le droit, la poésie, la théologie et la philosophie. L’une de ces quatre fresques est la fameuse École d’Athènes.

Le tableau

Réalisée de 1508 à 1512, la fresque de Raphaël mesure 440 x 770 cm et continue à être admirée de nos jours au Vatican.

  • À gauche :
    • On aperçoit tout à gauche de la fresque le personnage d’Épicure, portant des feuilles de lauriers sur la tête. Philosophe grec, il est le symbole de la quête du bonheur par la plénitude de l’âme.
    • Au fond, dans la niche, est représentée la statue du dieu du soleil, de l’harmonie et la sobriété, mais aussi du savoir philosophique et du pouvoir civilisateur de la raison : Apollon. Il ressemble d’ailleurs à la statue de Michel Ange, exposée au Louvre, L’esclave mourant.
    • On voit également Alexandre Le Grand parlant à Socrate. Ce dernier compte sur ses doigts, ce qui représente sa dialectique, basée sur les interrogations. On aperçoit également Pythagore qui représente le savoir, en expliquant ses théorèmes de géométrie.

  • Au centre :
    • Au centre du tableau, le regard du spectateur s’arrête sur deux personnes qui ne sont pas des moindres : Platon et Aristote. Platon ressemble ici à Léonard de Vinci. Les deux philosophes pointent quelque chose : l’un le ciel et l’autre la Terre. Ce geste symbolique met en valeur les visions différentes de ces deux philosophes incontournables de l’Antiquité : le monde des idées avec Platon (le doigt tourné vers le ciel) et le monde concret d’Aristote (doigt pointé en direction de la Terre).
    • En bas, on retrouve Héraclite, représenté avec la tête sur le poing. Ce philosophe mélancolique de l’Antiquité est représenté sous le physique de Michel Ange. Il s’agit ici d’un hommage de Raphaël envers l’artiste qui l’a inspiré.
    • Plus bas, on remarque le célèbre philosophe cynique Diogène, allongé sur les escaliers. Ce philosophe grec vivait notamment reclus de la société, dans un tonneau.

  • À droite :
    • Sur la partie droite de la fresque, on aperçoit le mathématicien grec Euclide, expliquant ses principes mathématiques à un public intéressé. Encore une fois Raphaël rend hommage à l’un de ses contemporains car il peint Euclide avec des airs de Bramante, un architecte de la Renaissance. Il devait notamment participer à la reconstruction de la basilique, mais étant mort peu de temps avant, c’est donc Raphaël qui en a eu la charge.
    • Raphaël s’est également représenté dans cette fresque puisqu’on peut voir son autoportrait sous les traits du peintre grec de l’Antiquité, Appelles.
    • Enfin, au fond, la statue dans la niche représente la déesse de la guerre défensive et de la paix, Minerve. Cette patronne des fondations symbolise notamment l’acquisition des connaissances et la réalisation artistique.

Le message

Cette fresque est notamment connue pour la multitude de personnages qu’elle représente. Raphaël a cherché à relier le passé (philosophes de l’Antiquité) avec le présent (artistes de la Renaissance). La Renaissance est une époque où l’on cherche à imiter les Anciens et à les dépasser, et Raphaël retranscrit bien cette atmosphère dans L’École d’Athènes. Il rend hommage à ses contemporains (peintres, architectes, sculpteurs) sous des traits de savants grecs (philosophes, mathématiciens…) pour transmettre le message selon lequel l’art relève du domaine intellectuel. L’art, à cette époque, connaît une évolution de statut : un artiste n’est plus seulement considéré comme un artisan, c’est également un savant.

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Les frères Lumière

Présentation générale
Souvent connus sous l’expression des « Frères Lumière », Auguste (1862-1954) et Louis (1864-1948) Lumière sont tous deux des ingénieurs et des industriels français, célèbres pour leur rôle dans l’émergence du cinéma.
 
Auguste naît en 1862 à Besançon. Il arrête ses études scientifiques en raison de problèmes d'argent et n'entre véritablement dans la vie active qu'en 1883 en travaillant dans la boutique de photographie de son père, avec son frère Louis.
 
Louis naît en 1864 et débute également des études scientifiques. Son intérêt pour la chimie lui permet de mettre au point, alors qu’il n’a que 17 ans, une émulsion sèche de gélatino-bromure sur plaque de verre, mise en vente par la famille sous le nom d’« Étiquette bleue ». Le succès de son entreprise est immédiat.
 
Le cinématographe
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les frères Lumière n’ont pas inventé le cinéma, ni réalisé les premiers films, mais ils sont à l’origine de la première projection collective, en mars 1895. En 1894, leur père assiste à une démonstration du kinétoscope (plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma) et le présente à ses fils comme l’avenir du cinéma. Rapidement, ils mettent au point un nouveau mécanisme appelé « Kinétoscope lumière », avant de le renommer « Cinématographe ».
 
Les premières projections privées et publiques
Louis Lumière a tourné son premier film, La sortie de l’usine Lumière, à Lyon le 19 mars 1895 et la première projection privée a lieu quelques jours après, le 22 mars.
C’est lors de l’année 1895 que les frères Lumière réalisent la plupart de leurs films les plus célèbres parmi lesquels L’Arroseur arrosé. Toutefois, le film L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat, resté célèbre en raison de la frayeur que l’arrivée du train sur l’écran aurait provoquée chez les spectateurs, n’est réalisé qu’en 1896.
 
Les autres inventions
Auguste Lumière a inventé de nombreux médicaments tels que le Tulle gras, visant à soigner les brûlures, ou encore toute la thérapeutique de la tuberculose.
Au total, ce sont près de 146 brevets qui ont pour titulaire le nom des Lumière.

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L‘art contemporain

Sens : On admet que l’art contemporain désigne l’ensemble des œuvres créées de 1945 à nos jours, quel que soit le style, le support (peinture, sculpture, photographie, dessin…) ou le mouvement auquel elles appartiennent. Certains estiment cependant que l’art contemporain ne commence qu’en 1960 avec l’émergence du Pop Art, issu de Grande-Bretagne, dont Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou encore David Hockney comptent parmi les principaux représentants.

Une rupture avec l’art classique

On peut également définir l’art contemporain comme ce qui véhicule avant tout des idées et concepts, mais aussi ce qui transgresse les frontières traditionnelles entre art classique et tout ce qui n’est pas habituellement considéré comme de l’art… Difficile de cerner l’art contemporain en une définition unique, tant il existe de courants et styles différents, qui se complètent et permettent de dessiner au global le concept d’art contemporain.
L’adjectif contemporain désigne généralement ce qui vit à une même période, or il faut ici comprendre le terme au sens d’une volonté commune des artistes d’aller au-delà des canons de l’art classique, traditionnel et figuratif.

L’émergence de l’art contemporain

Du point de vue sociétal, l’art contemporain émerge au cœur d’une société de consommation qui se développe considérablement dans les pays industrialisés (augmentation de la productivité, de la croissance, essor de la classe moyenne…) et dont les dérives notamment vont inspirer nombre d’artistes. On peut citer le mouvement Pop Art dont Andy Warhol, qui s’approprie des objets du quotidien (bouteille en verre, boîte de soupe…) pour en faire des œuvres d’art, est l’une des figures de proue, ou encore les œuvres Ready Made désignant des objets qu’un artiste s’approprie en les privant de sa fonction utilitaire. Parmi ces œuvres, on peut citer le célèbre urinoir en porcelaine de Marcel Duchamp, présenté, sous le titre Fontaine, en 1917, devant la Society for Independent Artists et ayant déclenché une vive polémique.

Par ailleurs, le développement de la photographie incite également les artistes à vouloir non plus reproduire le réel, mais plutôt le questionner, le critiquer, le révéler différemment… Ainsi émergent de nouvelles formes d’art : le Street art (œuvres réalisées dans l’espace public), l’Art performatif (art vivant désignant des performances qui impliquent le temps, l’espace, le corps, la relation ente le créateur et le public), l’Art conceptuel, ou encore l’Art vidéo, l’Art informatique, le Bio-Art (art s’appuyant sur les ressources plastiques fournies par les biotechnologies) ; l’art numérique, développé à la faveur de l’essor des nouvelles technologies.

Du côté des artistes…

Voici quelques artistes contemporains incontournables de l’époque, exposés par les plus grands galeristes et très prisés des collectionneurs, mais aussi favoris des ventes aux enchères où leurs œuvres s’achètent à prix d’or…
David Hockney, artiste britannique, est une figure majeure du pop-art et l’un des peintres les plus influents du XXe siècle. Il peint des portraits et des paysages aux couleurs acidulées qui mêlent peinture et photographie.
Jeff Koons est un plasticien de style kitsch néo-pop, connu notamment pour ses Balloon Dogs, l’Inflatable Rabbit ou encore ses Tulips. L’un de ses lapins s’est vendu 91,1 millions de dollars lors d’une vente chez Christie’s à New York, ce qui représente un record pour un artiste vivant.
Takashi Murakami est un plasticien japonais, particulièrement connu pour ses fleurs et motifs très colorés et considéré comme le successeur d’Andy Warhol. L’artiste puise son inspiration dans l’imagerie manga japonaise.
Yayoi Kusama est une artiste japonaise qui utilise de manière récurrente les pois et les ronds, mais aussi beaucoup de couleurs dans ses œuvres. L’artiste, peintre et sculptrice, souffre, depuis l’enfance, d’hallucinations, qu’elle exploite à travers son art, véritable catharsis par rapport à sa maladie mentale.

Info bonus :
En 2008, Jeff Koons expose 17 de ses œuvres dans les jardins et salons du château de Versailles pendant une période de 3 mois. Cette exposition a suscité une vive polémique et beaucoup ont crié au scandale souhaitant interdire cette exposition, en opposant la tendance kitsch de l’art de Koons au style classique de Versailles. Pourtant, ce choc des styles est très tendance et doit permettre, en introduisant l’art contemporain dans des lieux historiques, d’attirer un jeune public souvent étranger à la culture classique.

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Beethoven

Jeunesse 
Ludwig van Beethoven est né à Bonn, en Allemagne en décembre 1770 d’un père musicien à la cour qui remarque rapidement son talent. Il décide alors de débuter son éducation musicale dès 1775 et lui fait réaliser une tournée à travers la Rhénanie (région située à l’ouest de l’Allemagne), en espérant en faire un enfant-prodige, comme Mozart quelques années auparavant. Cependant, cette expérience sera un échec en raison du caractère autoritaire et brutal de Johann van Beethoven.

Les premiers succès viennois
Dès les années 1880, le talent de Beethoven rayonne au-delà de son cercle proche et parvient aux oreilles du comte Waldstein, favori du nouveau prince-électeur qui obtient que Beethoven effectue un voyage d'études à Vienne en 1787. Il rencontrera d’ailleurs Mozart à cette occasion et l’impressionnera par ses talents de pianiste. Il s’installera finalement dans la capitale autrichienne en 1792.

Lors de ses premières années à Vienne, Beethoven compose d’abord de nombreux morceaux pour piano avant de s’attaquer aux quatuors à cordes et aux symphonies. Entre 1798 et 1800, il écrit six des dix-sept quatuors qui composent son œuvre et réalise ses deux premières symphonies en 1801-1802.

Entre 1804 et 1813, Beethoven est à l’apogée de sa carrière et écrit de nombreux morceaux tels que la symphonie n° 3, (dite symphonie Héroïque), puis les symphonies n° 4 à 8, ainsi que cinq quatuors à cordes, les derniers concertos pour piano, des sonates et son unique opéra, Fidelio.

Souffrance personnelle
Dès 1796, le compositeur prend conscience d’une surdité qui ne fait que s’aggraver avant de devenir totale en 1820. Ne souhaitant pas assumer ce handicap en public, il s’isole et se forge une réputation de misanthrope dont il souffrira toute sa vie.

Fin de vie 
S’il continue de composer, la carrière de Beethoven décline dès la fin des années 1810. En 1826, il contracte une pneumonie dont il meurt en mars 1827.

Son œuvre la plus connue : la Symphonie n°9
La Symphonie n° 9 est une symphonie en ré mineur comprenant quatre mouvements. Composée entre 1822 et 1824, elle reprend dans son quatrième mouvement un poème écrit par Friedrich von Schiller en 1785, Ode an die Freude (Ode à la joie).

En 1972, l’introduction musicale de ce mouvement sera choisie par le Conseil de l’Europe comme hymne européen.

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Andy Warhol

Andy Warhol (1928-1987) - de son vrai nom Andrew Warhola Jr - est né le 6 août 1928 à Pittsburgh, en Pennsylvanie, de parents originaires de Slovaquie. Il est l’un des principaux représentants du pop art (que l’on peut traduire par « art populaire »), mouvement culturel qui émerge dans les années 60, dans le contexte de la société industrielle capitaliste. Warhol se fait mondialement connaître pour ses œuvres d’art, mais aussi en tant que producteur de musique et de films, auteur, ainsi que pour le réseau de relations qu’il tisse parmi les intellectuels, riches aristocrates et célébrités hollywoodiennes de l’époque.

Un artiste d’avant-garde

Après avoir obtenu un Bachelor of Fine Arts à Pittsburgh où il fait ses études, Warhol s’installe, l’été 1949, à New-York et commence peu de temps après à travailler comme dessinateur publicitaire pour le magazine Glamour, puis pour Vogue et Harper’s Bazaar. Il fait sa première exposition à New York en 1952, puis devient créateur de costumes pour une troupe de théâtre entre 1953 et 1955. C’est à partir de là qu’il adopte la perruque couleur platine qui devient son signe distinctif.
Rapidement, Andy Warhol est considéré comme un avant-gardiste et l’un des fondateurs du mouvement pop art. Il n’hésite pas à s’approprier des objets du quotidien (comme les fameuses boîtes de soupe…) pour en faire des œuvres d’art. À travers son œuvre, le pop art remet notamment en cause l’unicité de l’œuvre d’art puisque Warhol se plaît à décliner son sujet en série…

Une œuvre emblématique

Les Campbell’s Soup Cans figurent l’une des œuvres emblématiques et parmi les plus connues de Warhol. En 1962, l'artiste fait exposer, à la galerie Ferus de New York, cette œuvre, qui se compose de 32 toiles peintes de boîtes de soupe mesurant chacune 50,8x40,6 et placées les unes au-dessus des autres, faisant ainsi écho à l’alignement des boîtes dans un rayon de supermarché… Pour réaliser cette toile, Warhol utilise le procédé de la sérigraphie afin de fabriquer chacune des peintures individuelles. Mais si la vue d’ensemble donne l’impression que toutes les boîtes sont parfaitement identiques, il s’avère que chacune porte un goût différent, reprenant chaque variété de soupe en conserve proposée par la marque à l’époque (et dont le peintre est un grand amateur…).
Bien que suscitant une vive polémique au moment de son exposition, cette œuvre qui fait entrer un produit de consommation du quotidien dans une galerie d’art, a largement contribué à faire du pop-art un mouvement artistique majeur aux États-Unis. Par la suite, Warhol réalise de nombreux travaux en reprenant ce thème des boîtes de soupe Campbell, et crée aussi plusieurs œuvres à partir d’images appartenant au secteur du commerce ou des médias.

Fasciné par la célébrité

En 1962, Andy Warhol peint ses premiers Dollars en utilisant de nouveau le procédé de la sérigraphie. Il réalise également, à la même époque, ses premières séries sur les stars américaines, à commencer par celle de Marilyn Monroe, en août 1962, au moment de la mort de l’actrice, ou encore celle d’Elvis Presley en octobre 1962.

En janvier 1964, Warhol ouvre la Factory, atelier situé sur la 47e rue. Il s’agit d’un lieu un peu hybride qui lui sert à la fois d’atelier artistique, mais aussi de studio d’enregistrement pour ses films expérimentaux, et de lieu de rendez-vous.

Il est victime, en juin 1968, d’une tentative d’assassinat : une militante féministe qui lui avait confié le manuscrit d’une pièce de théâtre que Warhol n’avait pas apprécié et dont il avait perdu l’unique copie, l’atteint de plusieurs balles de pistolet. Déclaré mort pendant un temps, l’artiste échappe finalement de justesse à l’accident, mais ne s’en remettra jamais totalement.
Il décède à la suite d’une opération de la vésicule biliaire, victime d’une attaque cardiaque, sans doute en raison des nombreux excès (prise de produits anorexigènes et d’amphétamines entre autres…) au cours de sa vie.

Warhol reste une figure incontournable du pop art, mais plus largement il est l’artiste associé à ce mouvement le plus renommé au monde et devint l’artiste américain le plus coté de son vivant.

Info Bonus :
C’est dans le catalogue d’une exposition au Moderna Museet de Stockholm, qu’Andy Warhol écrit sa célèbre phrase : « À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale. »
La citation a depuis été très souvent réutilisée et paraphrasée, désignant la célébrité très fugace qui peut résulter de l’attention des médias de masse...

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Le Bolchoï

Qu’est-ce que le Bolchoï ?
Le Bolchoï est la compagnie de ballet russe, rattachée au Théâtre Bolchoï à Moscou.

Origine
La compagnie est fondée en 1776, au moment de la création du Théâtre Petrovsky. Cependant, en 1825, Alexandre Ier de Russie demande la construction d’un nouveau théâtre pour remplacer l’ancien, détruit lors d’un incendie. Le Bolchoï (« grand » en français) est donc le nom choisi pour ce nouveau bâtiment aux proportions hors normes. À l’époque, il devient le deuxième plus grand théâtre après celui de Milan, la Scala.

Il ne sera inauguré qu’en 1856.

Les premières représentations
Les premières années, le théâtre se contente de reprendre des ballets déjà joués et ce n’est qu’en 1862 qu’une première œuvre est créée sur la scène du Bolchoï, il s’agit de La Fille du pharaon de Marius Petipa.

En 1877, la première du Lac des cygnes, ballet de Piotr Tchaïkovski, est un échec et il faudra attendre 1895 pour qu’une version remaniée de la chorégraphie par Marius Petipa et Lev Ivanov lui permette de connaître un succès retentissant à travers le monde.

Alexandre Gorski, premier maître de ballet entre 1901 et 1924, donne au Bolchoï son style si énergique et vif, alors même que le théâtre de Saint-Pétersbourg mise, lui, sur une esthétique beaucoup plus raffinée.

Époque contemporaine
Si le Bolchoï connaît une période de faste durant l’URSS suite aux encouragements de Staline pour développer les créations artistiques, il tombe en désuétude après la disparition du bloc communiste, d’autant plus que de nombreux danseurs quittent la compagnie pour s’exiler à l’Ouest.

Il faudra plusieurs années et l’arrivée de Alexeï Ratmansky, directeur artistique entre 2004 et 2009, pour que le prestige d'antan soit retrouvé.

Aujourd’hui, la compagnie mêle les créations originales et la reprise d’anciens ballets.

Quelques chiffres

  • 1 800 : nombre de places assises du Bolchoï ;
  • 6 ans : nombre d’années de travaux nécessaires à la rénovation du bâtiment entre 2005 et 2011 ;
  • Plus de 200 : nombre de danseurs, faisant de cette compagnie la plus grande du monde.

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