Après la Seconde Guerre mondiale, la construction de logements devient une nécessité absolue en France du fait des destructions de la guerre, de l’exode rural, du baby-boom, du retour massif des rapatriés et de l’immigration.
Ex. : 110 grands ensembles de plus de 1000 logements sont construits en IDF entre 1956 et 1962.

Les logements sont construits en éléments préfabriqués loin des centre-ville. Les premiers habitants quittaient les bidonvilles ou des taudis insalubres pour un logement lumineux avec salle de bains et ascenseur.
Mais ces constructions massives ont des défauts :

  • qualité médiocre
  • mal reliées avec le centre-ville (voie rapide et transports publics inexistants)
  • environnement sinistre
  • trop grande promiscuité

Ainsi, les habitants les plus aisés ont fui ces cités et la pauvreté s’y est accrue ; les bâtiments se sont vite dégradés.
Ces cités concentrent aujourd’hui des personnes à risque d’exclusion sociale.

Créée en 1991, la politique de la ville tente de réduire les inégalités au sein des villes et d’améliorer les conditions de vie des habitants.
L’objectif est de mettre en œuvre un réel développement économique social et urbain dans les quartiers défavorisés.

Il s’agit d’une politique :

  • transversale :
    • urbanisme, action sociale, éducation, prévention de la délinquance, insertion professionnelle… sont les domaines de cette politique.
  • globale, territorialisée et interministérielle :
    • le comité interministériel à la ville (CIV) est l’instance décisionnelle.
    • la délégation interministérielle à la ville (DIV) contrôle l’exécution de cette politique.
    • le renouvellement urbain passe par les Grands Projets de Ville (GPV) et des Contrats de ville (CV).
    • l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) gère les interventions sur le bâti du quartier.