Notre connaissance du monde animal est en perpétuelle évolution, et cela entraîne un constant renouvellement de nos relations avec lui.
L’Antiquité : les premiers fondements
L’intérêt pour l’animal existe dès l’Antiquité. Aristote, au IVe siècle avant Jésus-Christ, est considéré comme le père de la zoologie : son Histoire des animaux décrit plus de cinq cents espèces et propose un premier classement qui oppose les animaux à sang rouge et les animaux à sang blanc, qui ne saignent pas (mollusques ou insectes). Le fondement de la science est alors l’observation et, de l’observation, naissent les classifications. Mais les différentes encyclopédies antiques, comme les bestiaires médiévaux montrent que les observations rigoureuses côtoient les croyances populaires et que science et imagination font bon ménage.
La Renaissance : le renouveau scientifique
La Renaissance marque, en Europe, une nouvelle étape. La vivisection, nom ancien de la dissection, qui avait été oubliée au cours du Moyen Âge, réapparaît comme pratique scientifique de connaissance de l’anatomie animale. Un savant comme Léonard de Vinci y a recours et dessine des anatomies d’une grande précision. Un autre savant, suisse, Conrad Gessner, s’attache, quant à lui, à proposer une encyclopédie précise, illustrée avec soin. Il précise la classification en distinguant le milieu de vie (aérien ou aquatique) et le mode de locomotion (quadrupèdes et oiseaux) ou de reproduction (mammifères et ovipares) ; enfin, il signale des animaux mythiques comme la licorne tout en soulignant que leur existence est incertaine. À partir du XVIe siècle, l’invention de l’imprimerie permet une diffusion des connaissances, amenant à la création de cabinets de curiosités, ancêtres de nos musées d’histoire naturelle.
Le XIXe siècle : la révolution de l’évolution
Une grande révolution a lieu au XIXe siècle. Lamarck et Darwin établissent une nouvelle théorie pour comprendre le monde animal : l’évolution. C’est la fin d’une conception statique du vivant : la sélection naturelle et l’hérédité le forcent à évoluer. Les progrès se font aussi dans le mode d’observation : perfectionnement du microscope, colorations... La découverte de la cellule permet d’unifier le monde du vivant et de montrer les liens entre les espèces, des progrès et des découvertes qui se poursuivent aujourd’hui.
Le XXe siècle et aujourd’hui : diversification des approches
Depuis le XXe siècle, enfin, les sciences diversifient leurs approches du monde animal : l’éthologie étudie le comportement d’un animal dans son milieu, permettant de prendre conscience de sa complexité et de l’étendue de ses capacités, jusque-là insoupçonnées ; les neurosciences, appliquées à l’animal permettent aussi de nous informer sur la conscience et l’intelligence des bêtes.
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