Vivre aujourd’hui avec l’animal

La préservation des espèces animales et de leurs milieux naturels est un pilier de l'écologie qui fait aujourd'hui consensus.

Évolution de la conscience animale

De nos jours, la cause animale a progressé et la volonté de mieux traiter l’animal est partagée par le plus grand nombre. La préservation animale consiste à protéger non seulement l’animal, mais aussi son milieu naturel face aux différents dangers qui les menacent, souvent d’origine humaine.

Les principales menaces

Le changement de modes de vie, que ce soit par l’urbanisation, la déforestation ou le développement des transports, a conduit à une destruction de l’habitat naturel de nombreuses espèces, une perte d’habitat qui cause leur disparition.

La pollution et le changement climatique sont aussi la cause de perturbations des cycles de migration et de reproduction. Enfin, l’homme, par la chasse excessive ou le commerce illégal, menace la survie de certaines espèces recherchées et provoque le déplacement de certaines espèces invasives au gré de voyages ou d’acquisition de nouveaux animaux de compagnie.

Les actions de protection

Face à ces multiples inquiétudes, des associations alertent et cherchent à agir ; les États se dotent aussi d’outils de protection comme les réserves et parcs naturels et adoptent des lois en faveur de la faune et de la flore.

Les méthodes de protection de la faune sont diverses :

• Sur le lieu de vie des animaux : création de corridors écologiques pour faciliter les déplacements d’animaux, lutte contre le braconnage ou restauration de territoires dégradés.
• Loin de ces lieux de vie : programmes de reproduction d’espèces menacées en zoos ou en aquariums et programmes de réintroduction dans la nature d’espèces élevées dans des réserves

Exemple

C’est ainsi que le lynx ibérique, en Andalousie, espèce extrêmement menacée au début du XXI^e siècle, semble aujourd’hui préservé grâce à un programme de sauvegarde et de restauration à l’état sauvage.

Au-delà de la préservation des espèces se pose la question de la réintroduction d’espèces disparues.

Principe de la réintroduction

Pour préserver la biodiversité, l’une des démarches actuelles consiste à réintroduire des espèces animales qui existaient historiquement dans certaines zones. Il s’agit pour ceux qui en sont les défenseurs de restaurer un état écologique antérieur et de retrouver tous les éléments des chaînes alimentaires ainsi que les interactions entre espèces.

On parle de réintroduction quand des individus d’une espèce localement disparue sont relâchés en liberté dans cette région.

Exemples

• L’ours est ainsi réintroduit dans les Pyrénées, le loup gris en Europe, les vautours fauves en Provence ou l’oryx d’Arabie sur la péninsule arabique.

Défis et préparation nécessaire

Mais réintroduire ces animaux demande beaucoup de préparation : leur disparition a des causes à identifier et à limiter, sans quoi l’espèce réintroduite disparaîtra à nouveau. L’élimination de ces causes initiales de disparition n’est pas toujours possible, la présence humaine demeure et peut être souhaitable, utile (zones agricoles, élevages, routes, etc.).

De plus le choix des animaux à réintroduire est important : des critères génétiques sont mis en place ; la santé et l’adaptation aux conditions locales sont aussi des critères importants. Enfin, le lien avec les populations locales, humaines ou animales, est un élément sensible : les conflits peuvent être nombreux, violents.

Recréation d’espèces disparues

La science permet enfin de se poser la question de la recréation d’espèces disparues : les progrès dans le domaine de la génétique, la biologie moléculaire et la biologie de synthèse laissent entrevoir la possibilité de faire renaître une espèce totalement disparue, d’aller en sens inverse de l’extinction.

Par rétrocroisement, on cherche à retrouver une espèce sauvage domestiquée depuis longtemps. C’est ainsi que l’aurochs est réapparu au XX^e siècle. Une autre méthode est le clonage, à partir d’ADN le moins dégradé possible.