Le don d’organes
D’un point de vue médical, la mort est la destruction totale et irréversible des fonctions de l’encéphale, c’est-à-dire l’ensemble formé par le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.
Trois critères cliniques doivent être simultanément présents pour que la mort soit constatée :
- l’absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée ;
- l’abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ;
- l’absence de respiration spontanée.
De son vivant, pour signifier être donneur d’organes après sa mort, il est préférable de le faire savoir à ses proches et/ou de porter sur soi une carte de donneur.
Si une personne ne souhaite pas être donneur, ou souhaite ne donner que certains organes, elle doit s’inscrire au Registre national des refus. Ce fichier est systématiquement consulté par l’équipe médicale lorsqu’un individu est en état de mort encéphalique.
En effet, le principe du consentement présumé s’applique toujours si aucun proche ne rapporte l’opposition du défunt ou si celui-ci n’a laissé aucune trace à ce sujet.
En France, l’âge ou un problème de santé ne constituent pas une limite au don d’organes après la mort. Pour un mineur, l’autorisation des parents ou tuteurs est nécessaire lors du prélèvement et en cas de donneur ayant un problème de santé, le médecin estimera si le prélèvement est possible ou non.
Dans certains cas, un don d’organe, le plus souvent un rein ou un lobe de foie, peut provenir d’un donneur vivant du cercle familial du malade. Trois conditions doivent être réunies :
- Le donneur doit faire partie de la famille du malade en attente de greffe ;
- Le donneur et le receveur doivent être le plus compatible possible ;
- La liberté de choix du donneur est vérifiée par un comité dit « donneur vivant » s’assurant qu’il n’a subi aucune pression et l’informant de tous les risques que comporte un tel acte.