Les problèmes d’intégration

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Les problèmes d’intégration

En raison des nombreux défis de la mondialisation, les pays américains ont décidé, à travers diverses formes de coopération, de mettre en place des stratégies d’intégration.
Cet élan de solidarité et cette volonté de vivre ensemble sont cependant confrontés à des obstacles tels que les inégalités de croissance économique et, parfois, une concurrence entre les États.

Manifestations du processus d’intégration en Amérique

Le processus d’intégration en Amérique est relativement ancien et remonte à la fin du XIXᵉ siècle. L’OEA (Organisation des États Américains) semble être la première structure officielle organisée ayant pour but de rassembler la quasi-totalité des pays américains. L’OEA a été créée le 30 avril 1948 par la Charte de Bogotá, dans la continuité de l’Union panaméricaine créée en 1910 et de l’Union internationale des Républiques américaines, qui lui préexistait depuis le 14 avril 1890. L’OEA est de ce fait l’organisation régionale la plus ancienne du monde.

Initialement composée de 21 États et consacrée aux études économiques, l’OEA regroupe désormais la totalité des 44 États du continent, sauf Cuba, exclu en 1968 (lors de la huitième conférence des ministres des affaires étrangères, tenue en Uruguay) à cause de la crise cubaine pendant la guerre froide. Le Canada et les États des Caraïbes l’ont rejointe en 1990-1991. Elle s’est transformée en un forum de dialogue et de décision des pays américains sur les questions politiques, économiques, sociales et culturelles, et en particulier en matière de sécurité, de démocratie, de maintien de la paix et de prévention des conflits.

Sur le plan économique, plusieurs regroupements ont vu le jour. L’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALENA), créé en 1994, semble plus efficace. Ce traité de libre-échange lie les USA et le Canada au Mexique, faisant de l’Amérique du Nord une seule zone économique. L’ALENA, devenu ACEUM (Accord Canada, États-Unis, Mexique) depuis 2018, vise la suppression progressive, sur quinze ans, de tous les obstacles douaniers.

Les problèmes d’intégration 2

En Amérique latine, le MERCOSUR (marché commun sud-américain), regroupant l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, conclu en 1991 et entré en vigueur en 1995, doit promouvoir le libre-échange. Des négociations sont en cours pour créer des liens entre l’ALENA et le MERCOSUR dans l’optique du développement d’un vaste marché à l’échelle continentale.

Il existe aussi d’autres associations régionales, d’ampleur moins importante. Il s’agit :

  • Du Marché Commun Centraméricain (MCCA), créé en 1960 et composé de 5 pays d’Amérique centrale (Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua) ;
  • De la Communauté Andine des Nations (CAN), créée en 1969 et regroupant 4 pays des Andes (la Bolivie, la Colombie, l’Équateur et le Pérou) ;
  • De la Communauté Caribéenne (CARICOM), composée de 15 petits États des Caraïbes, par ailleurs associés à l’UE en tant que pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Les 15 États membres sont : Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, le Guyana, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Suriname et Trinité-et-Tobago.

Les problèmes d’intégration en Amérique

Les organisations régionales en Amérique permettent de faciliter les échanges commerciaux et de renforcer la coopération économique, mais force est de constater qu'elles rencontrent un certain nombre de problèmes, comme l'inégalité de développement des différents partenaires et l’interdépendance grandissante des États.

L'échec de l'intégration économique s'explique également par le modèle de développement choisi. En effet, depuis longtemps, l’Amérique latine vit sous la dépendance de l’Amérique anglo-saxonne et, en particulier, des États-Unis. Le développement économique des États sud-américains dépend des capitaux et des choix économiques.

L’intégration régionale profite à tous les pays du continent. Mais, vu le nombre important d’organisations, seuls l’ACEUM et le MERCOSUR survivent. Les autres ont une durée de vie éphémère.


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