La population

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La population

Sur 7% de la superficie des terres émergées, l’Europe compte aujourd’hui 744,854 millions d’habitants, soit moins de 1/8 de la population mondiale. Cette population, stagnante depuis les années 1990 et qui tend aujourd’hui à décroître, se caractérise par sa diversité, ses fortes densités, une croissance très faible et une forte urbanisation

La diversité de la population européenne

La diversité de la population européenne est le fruit d'une longue histoire, débutée il y a environ 10 000 ans, après la dernière période glaciaire. Bien que partageant une origine commune, les Européens se sont diversifiés au fil des siècles, formant une mosaïque de peuples aux caractéristiques propres. Parmi les principaux groupes, on distingue les Nordiques, les Slaves, les Méditerranéens et les Alpins.

  • Les Nordiques habitent les régions septentrionales de l'Europe, incluant les pays scandinaves (Suède, Norvège, Islande, Finlande, Danemark, îles Féroé et Groenland) ainsi que l'Allemagne. Ces territoires s'étendent jusqu'à l'Arctique, conférant à leurs habitants une peau généralement plus claire que celle des autres Européens. Leurs cultures et langues, bien que variées, présentent des similitudes. Parmi les plus connues, on retrouve les cultures germaniques scandinaves, finnoises, sames, inuites et baltes.

  • Les Slaves : C'est le groupe le plus important d'Europe. On les retrouve surtout en Europe centrale et orientale, dans des pays comme l'Ukraine, la Russie, la Biélorussie et une partie de la Pologne. La plupart des Slaves sont chrétiens orthodoxes.

  • Les Méditerranéens : ils vivent en Europe méridionale, autour de la Méditerranée. Ils ont la peau moins claire que les Nordiques. Ils occupent Monaco, la République de Malte, l’Italie, la Grèce, l’Espagne, le sud de la France, la Croatie, Chypre, l’Albanie, la Bosnie, la Slovénie, etc.

  • Les Alpins : Ils partagent des caractéristiques physiques similaires avec leurs voisins méditerranéens. Ils habitent principalement des régions montagneuses d'Europe centrale comme la France, le nord de l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique et la Suisse.

L'immigration a enrichi la diversité de la population européenne, avec l'arrivée de personnes originaires d'Afrique subsaharienne, du Maghreb, d'Asie (Coréens, Japonais, Chinois, Vietnamiens...) et d'autres régions du monde.

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Une population inégalement répartie

Avec 33,7 habitants/km², l’Europe est le troisième continent le plus densément peuplé après l’Asie et l’Afrique. Aux zones très peuplées (par exemple, les côtes) s’opposent des zones vides appelées des « déserts humains » comme le nord de l’Europe, marqué par la rigueur du climat (Groenland, Sibérie, Norvège, Suède, etc.). Parmi toutes les régions du continent, l’Europe de l’Ouest est la plus densément peuplée. Sa densité est estimée à 114 habitants/km². Elle concentre les 4/7 de la population européenne. Cette forte densité s’étend sur les côtes méditerranéenne et atlantique, soit de l’Italie au sud, aux îles Britanniques au nord, en passant par la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique, etc. L’Europe « vide » correspond à celle du grand froid et des montagnes. Ainsi, les densités de l’Europe scandinave et de la Russie sont respectivement de 23 habitants/km² et 8 habitants/km².

Une croissance démographique très faible

La population européenne est passée de 544 millions d’habitants en 1950 à 730 millions d’habitants en 2005, soit un accroissement total de 186 millions en plus d’un demi-siècle. Cette population représentait 22 % de l’humanité en 1950 contre 12 % en 2005. Aujourd’hui, avec 744,854 millions d’habitants, la population européenne ne représente que 5,7 % de la population mondiale. À ce rythme, et selon les estimations démographiques mondiales, la population de l’Europe représentera 3,7% en 2050. À cette date, l’Amérique comptera deux fois plus d’habitants que l’Europe et l’Afrique trois fois plus. Le taux de croissance, qui était de 1 % en 1950, diminue régulièrement pour atteindre 0,3 % aujourd’hui. L’indice synthétique de fécondité (ISF) est de 1,42 enfant par femme, et l’espérance de vie est de 73 ans en moyenne, ce qui explique le vieillissement de la population. En outre, pour l’ensemble de l’Europe, on enregistre plus de décès que de naissances. Cette évolution bouleverse les grands équilibres démographiques. Le renouvellement des générations n’est plus assuré. Par conséquent, l’immigration semble indispensable dans tous les pays européens.

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Un continent fortement urbanisé

L’Europe est l’un des continents les plus urbanisés au monde. Cette urbanisation galopante a connu une croissance rapide au cours des 7 dernières décennies. En effet, les 70 dernières années ont vu de profondes transformations dans l’organisation du système urbain européen. Durant cette période, on est passé d’une Europe industrielle et rurale à une Europe fondamentalement citadine et métropolitaine. En 1950, 51,7 % de la population européenne étaient des citadins. Aujourd’hui, le taux d’urbanisation est passé à 75,5 %, soit plus de 7 personnes sur 10 vivant en ville, bien que celles-ci soient de tailles et d’importances variées. Les villes de moins de 250 000 habitants représentent 28 % des citadins, une proportion qui se situe entre celles de l’Afrique (33 %) et de l’Amérique du Nord (17 %). Environ 26 % des résidents vivent dans des villes qui ont entre un et cinq millions d’habitants, et environ 14 % des Européens vivent dans des villes de plus de cinq millions d’habitants.

En raison de leur aire géographique et de leur importance, on distingue différents types de villes :

  • des villes principales et capitales d’Europe de l’Ouest, qui sont des points de centralité (Paris, Londres, Genève...) ;
  • des villes de la désindustrialisation, qui sont sorties de la crise et se sont « réinventées » par des investissements ;
  • des grandes villes méditerranéennes, qui ont investi dans le tourisme et les équipements et services connexes (Barcelone, Naples, Athènes, Valence, etc.) ;
  • des villes d’Europe centrale et orientale, qui ont émergé des décombres de l’effondrement du bloc de l’Est et ont investi pour s’adapter aux réalités d’une économie de marché moderne (Moscou, Varsovie, Kiev, etc.).

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