La diversité physique et humaine

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La diversité physique et humaine

Partant des côtes méditerranéennes au nord, aux régions tempérées de l’hémisphère sud, et du Cap-Vert à l’ouest à la Somalie à l’est, l’Afrique offre une très grande diversité à la fois physique et humaine.

La diversité physique

Un relief varié

Le relief est très varié en Afrique. On y retrouve de vastes plateaux autour desquels se sont creusées de grandes dépressions, les cuvettes (du Haut Nil, du Niger du lac Tchad, du Congo et du Kalahari). Les cuvettes portent généralement le nom des fleuves qui les parcourent. Les plateaux ont une altitude variable, mais dépassant rarement 200 m. On les retrouve généralement au nord et au sud du continent.

En dehors des plateaux, l’Afrique dispose de plaines situées près des côtes. À l’ouest, on a la plaine sédimentaire sénégalo-mauritanienne et la plaine marocaine, ainsi que la plaine sédimentaire du Gabon en Afrique Centrale. Au nord et au nord-est, une vaste plaine s’étend de la Tunisie jusqu’au delta du Nil, en bordure de la Méditerranée. À l’est, en bordure de l’océan indien, s’étend une plaine allant de la Somalie au Mozambique. 

En Afrique, le relief se caractérise également par des hautes altitudes. Les zones les plus élevées du continent se trouvent à l’est, où l’altitude avoisine 6000m (Kilimandjaro), et le nord-ouest, où certaines montagnes atteignent 4000 m. C’est l’exemple du mont Djebel Toubkal au Maroc avec 4 167 m d’altitude, Djebel Chelia en Algérie avec 2 328 m d’altitude. Plusieurs de ces montagnes sont volcaniques et sont en forme de cône; c’est l’exemple du Kilimandjaro. Ailleurs, quelques massifs montagneux aux pentes plus douces dominent les plateaux et les plaines côtières, comme le Drakensberg, le massif éthiopien, le Hoggar, le Tibesti, le Fouta Djalon.

Différents types de climats

La diversité climatique en Afrique s’explique par plusieurs facteurs tels que :

  • L’Afrique se trouve majoritairement en milieu intertropical, ce qui fait que la chaleur y est permanente.
  • L’influence des anticyclones (zones de hautes pressions) permet la circulation de plusieurs types de vents comme l’Alizé maritime (vent frais), généré par l’anticyclone des Açores et qui souffle sur toute la côte; l’Alizé continental (Harmattan), vent chaud et sec généré par l’anticyclone saharien, et la mousson, un vent humide venant de l’anticyclone Sainte-Hélène et favorisant les précipitations. L’action des courants marins froids et chauds conditionne également le climat. Le relief peut aussi influencer la circulation des vents, ainsi que les précipitations.


On note différents domaines climatiques :

  • Le milieu équatorial : on le retrouve de part et d’autre de l’équateur. Il est caractérisé par des températures moyennes avoisinant les 25° C avec des pluies continues et régulières, pouvant atteindre 2 m/an. Ce domaine se caractérise notamment par la chaleur et l’humidité. Le type de végétation dominant est la savane.
  • Le domaine tropical ou intertropical : il est compris entre les deux tropiques (du Cancer au nord et du Capricorne au sud). Il est marqué par l’alternance de deux saisons (sèche et pluvieuse d’une courte durée). Ce domaine climatique est plus chaud et plus sec que le milieu équatorial. Le type de végétation dominant est la savane.
  • Les domaines sahélien et désertique : Le domaine sahélien ou steppique marque la transition vers le climat désertique. Les pluies sont faibles et rares (500 mm/an) et sur une courte période (3 mois maximum). Les températures sont plus élevées que dans les régions humides. La steppe constitue la végétation de ce domaine climatique. La zone désertique se trouve en latitude des tropiques. Le climat de cette région est très chaud et sec. La région n’enregistre presque pas de pluies (moins de 100 mm/an). Le manque de pluies entraîne une absence de végétation. En revanche, dans certains endroits du désert, on peut trouver des points d’eau (oasis) et des espèces végétales comme les palmiers et les dattiers.
  • La zone méditerranéenne : correspond aux extrémités nord du continent. Elle se caractérise par des étés chauds et des hivers frais. Les pluies sont rares mais parfois violentes. La végétation est composée essentiellement de maquis (végétation touffue et dense d’arbustes) et de garrigue (formation végétale secondaire composée de chênes verts mélangés à des buissons et à des plantes herbacées).

Le potentiel hydrographique

Le réseau hydrographique en Afrique est très riche. Le continent dispose de plusieurs fleuves dont les plus importants et influents sont:

  • Le Nil : c’est le fleuve le plus long du monde (6700km) qui prend sa source près de l’équateur et se jette dans la mer Méditerranée. Son tracé comprend plusieurs affluents : le Nil blanc, le Nil bleu et l’Atbara. Le Nil a un régime irrégulier dépendant des pluies. Il joue un rôle économique très important, car il permet de pratiquer des activités agricoles dans sa vallée et la construction de barrages hydroélectriques (barrage d’Assouan).
  • Le Congo (4700 km) : qui prend sa source sur le plateau du Katanga et se jette dans l’océan Atlantique. Il arrose toute la cuvette congolaise et reçoit plusieurs affluents, dont l’Oubangui, le Kasaï. Son débit est de 6000 m³/s. C’est le fleuve le plus puissant et le plus régulier d’Afrique.
  • Le Niger (4200 km) qui prend sa source dans la dorsale guinéenne et qui rejoint le golfe de Guinée par un vaste delta. Ses principaux affluents sont le Tinkisso, le Bani, la Benouey, le Mulo et le Kaduna.
  • Le Zambèze (2700km) qui prend sa source sur les hauts plateaux de l’Afrique Centrale et se jette dans l’océan Indien. Il est peu navigable, car son cours est entrecoupé de rapides et de chutes, dont l’aménagement a cependant permis la construction des barrages de Kariba et de Cabora Bassa.
  • Le Sénégal (1700 km) qui prend sa source au Fouta Djalon et se jette dans l’océan Atlantique. Il est formé de la réunion du Bafing et du Bakoy à Bafoulabe. Il reçoit la Falémé, le Kolombiné, le Karakoro, le Gorgol.

Grâce à son étendue en latitude, l’Afrique est marquée par une grande diversité du relief, du climat et de l’hydrographie. Au-delà de la diversité physique, elle est caractérisée par une pluralité de peuples.

La diversité physique et humaine 2

Avec une population de 1,515 milliard d’habitants et une superficie de 30,3 millions de km², l’Afrique a une densité de 51 habitants/km². Sa population, très inégalement répartie, se compose de plusieurs groupes humains qui se distinguent non seulement par les traits physiques, mais aussi par les modes de vie.

La diversité humaine (les différents groupes humains)

  • Les Paléoafricains

Ils sont considérés comme les premiers occupants du continent. Ils se composent de deux sous-groupes, à savoir les Pygmées (vivant de chasse et de cueillette dans les grandes forêts) et les Khoisans vivant en Afrique australe et subdivisés en Boshiman ou Bushmen (du Kalahari, et en Hottentots, peuple de pasteurs vivant sur les hauts plateaux).

  • Les Mélano-Africains :

Ils sont majoritaires (60% de la population) et vivent au sud du Sahara. Ils sont subdivisés en quatre sous-groupes :

    • Les Soudanais habitant la zone de savane du Sénégal au Tchad
    • Les Guinéens habitant la région forestière le long du golfe de Guinée.
    • Les Nilotiques occupent la zone allant du lac Victoria à Khartoum.
    • Les Bantous, originaires de la haute vallée du Nil et du lac Tchad, habitent surtout l’Afrique centrale et australe.

  • Le groupe blanc

Il compose le 1/3 de la population. Il se localise au nord du continent et est d’origine sémitique. On note la présence de trois sous-groupes essentiels que sont :

    • Les Chamites qui occupent les abords du Nil.
    • Les Hamites, qui sont des berbères (d’Afrique du nord et du Sahara), des maures et des touaregs.
    • Les Arabes qui constituent le groupe blanc le plus important.

On trouve aussi une minorité de blancs d’origine européenne établis surtout en Afrique australe depuis le XVIIᵉ siècle. Ce sont les Boers.

Notons également les habitants des îles ou des régions de contacts. Il s’agit des Somaliens, des Malgaches, des Cap-Verdiens, etc.

Des modes de vie différents.

L’Afrique est un continent rural : plus de 70 % de la population habite la campagne. Dans beaucoup de pays, l’agriculture emploie plus d’une personne sur deux. Beaucoup de paysans utilisent des techniques rudimentaires. Il y a aussi d’autres activités comme l’élevage pratiqué au Sahel.

Malgré la forte présence de campagnards, il existe cependant des citadins qui constituent 30% de la population et habitent les grandes villes du continent comme Le Caire (17 millions d’habitants), Kinshasa (15,6 millions d’habitants),  Lagos (15,3 millions d’habitants), etc. Le mouvement d’urbanisation devient de plus en plus important en Afrique. C’est pourquoi il est incontrôlable dans presque toutes les villes d’Afrique. À côté des quartiers d’affaires, on rencontre des bidonvilles, où s’entassent les populations venues des campagnes. La forte croissance liée à l’urbanisation a pour conséquences la montée du chômage, l’insécurité, le problème d’alimentation en eau et en électricité, l’évacuation des déchets, etc.


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