Plus-que-parfait

Le plus-que-parfait sert à exprimer une action passée qui s’est déroulée à un moment indéterminé, avant une autre action passée généralement exprimée à l’imparfait. On l’appelle aussi le passé du passé.
Exemple : M^lle Source avait adopté ce garçon autrefois en des circonstances bien tristes. Elle était âgée alors de trente-six ans et sa difformité (elle avait glissé des genoux de sa bonne dans la cheminée, étant enfant, et toute sa figure, brûlée horriblement, était demeurée affreuse à voir), sa difformité l’avait décidée à ne point se marier, car elle ne voulait pas être épousée pour son argent. (Maupassant)

Il se forme ainsi : auxiliaire (être ou avoir) à l’imparfait + participe passé du verbe conjugué.
Exemple : Nous avions marché pendant près de deux heures.

Conjugaison du verbe couper (1^er groupe) :

Conjugaison du verbe remplir (2^e groupe) :

Conjugaison du verbe aller (3^e groupe) :

Observez :

1. J’ai vu dans ses yeux que Paul avait réussi.
2. Quand je suis entré dans son bureau, il prenait connaissance des mails qu’il avait reçus la veille.
3. Je fus surprise d’apprendre qu’il était déjà marié ! 

Le plus-que-parfait est un temps de l’indicatif (voir les modes en français). Ce temps du passé permet d’exprimer une antériorité dans le passé, une action qui a eu lieu avant une autre action passée, elle-même exprimée à l’imparfait (1), au passé composé (2) ou au passé simple (3).

Le plus-que-parfait s’emploie également avec le conditionnel présent ou passé, quand la condition est marquée par si.

Exemples :

• Si tu étais arrivé plus tôt, nous aurions eu de meilleures places.
• Il serait déjà directeur s’il n’avait pas été aussi fainéant.

Le plus-que-parfait est un temps du passé qui se conjugue avec les auxiliaires être et avoir à l’imparfait + participe passé. Il suit les mêmes règles d’accord que ceux des temps composés.