Chaque année, l’épreuve de français du brevet marque le début des épreuves pour les élèves de 3ème. Retrouve dans cet artcile le sujet et le corrigé de l’épreuve de français du Brevet 2025.
Quand sera publié le sujet de français du Brevet 2025 ?
Dès la sortie de l’épreuve
L’épreuve de français du DNB (Diplôme National du Brevet) a lieu le jeudi 26 juin 2025. Elle est commune à tous les collégiens de 3e, qu’ils soient en filière générale ou professionnelle.
Le sujet et le corrigé seront publiés ici dès qu’ils seront disponibles.
Sujet de français du Brevet 2025
Le corrigé de l’épreuve de français du Brevet 2025
Voici une proposition de corrigé.
I. Compréhension et compétences d’interprétation
1. Que vient faire la narratrice à Marseille ? (4 points)
La narratrice vient à Marseille seule pour travailler : elle est professeur et vient pour enseigner dans un lycée de la ville : « j’aurais à faire quatorze heures de cours chaque semaine » ; « j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé ». Elle cherche un logement pour pouvoir s’installer dans la ville qu’elle ne connaît pas : « j’aperçus l’écriteau : « Chambre à louer » », « je regardais la grande cité inconnue, où j’allais sans secours tailler au jour le jour ma vie ». Elle arrive seule à Marseille à vingt-trois ans.
2. Lignes 1 à 4 : À quoi voit-on que la narratrice vit un moment important de sa vie ? (4 points)
La narratrice vit un moment important de sa vie dans la mesure où elle évoque une rupture déterminante avec son vie passée et un changement radical avec tout ce qu’elle a pu connaître : « je n’ai connu aucun instant que je puisse qualifier de décisif ». Tout est nouveau pour elle : son arrivée à Marseille est décrite comme « un tournant absolument neuf ».
Cette expérience a eu sur elle des conséquences durables : « chargés d’un sens si lourd qu’ils émergent de mon passé ».
3. Lignes 5 à 18 : Qu’est-ce qui permet de dire qu’une vie nouvelle commence pour elle ? (6 points)
Tout d’abord, une vie nouvelle commence pour la narratrice puisque son arrivée marque une rupture avec son passé : « séparée de mon passé et de tout ce que j’aimais » (l. 9-10). Elle coupe les liens avec sa vie antérieure.
Ensuite, elle devient libre et indépendante. Elle est livrée à elle-même et ne peut plus compter sur l’aide de personne : « j’allais sans secours tailler ma vie au jour le jour ». « Jusqu’alors j’avais dépendu étroitement d’autrui ». Elle se libère des contraintes qui lui étaient imposées : « on m’avait imposé des cadres et des buts » (l. 11-12).
Enfin, elle devient maîtresse de son existence et de sa vie : elle est totalement autonome : « mes occupations, mes habitudes, mes plaisirs, c’était à moi de les inventer ».
4. Comment l’émerveillement de la narratrice pour la ville de Marseille se manifeste-t-il ? (6 points)
L’émerveillement de la narratrice se manifeste par des sensations, comme le montre le champ lexical de la vue. Tous ses sens sont éveillés : la vue avec l’évocation du « ciel bleu »,« couleur d’automne », « bleu de la mer », « les rues noires », « les tuiles ensoleillées », mais aussi l’odorat (« une odeur d’herbes brûlées », « la provinciale odeur des feuilles mortes », « je respirai le goudron et les oursins du Vieux-Port »).
Elle évoque un « coup de foudre » et dit avoir été « émue ». Elle emploie des énumérations pour montrer son enthousiasme et la richesse de la ville : « émue par ces maisons, ces arbres, ces eaux, ces rochers, ces trottoirs », mais aussi « je m’assis dans des allées, dans des jardins, sur des cours paisibles ». Elle veut tout découvrir de la ville.
5. Quels traits de caractère attribuez-vous à la narratrice ? (6 points)
La narratrice se révèle être indépendante : elle aime la solitude et la liberté : « un grand bonheur m’avait été donné », « Ici, je n’existais pour personne ». Elle apprécie de ne plus avoir de contraintes et de devoir se débrouiller elle-même : « rien d’autre n’était prévu pour moi ». Son arrivée est vécue comme une aventure.
Elle est sensible au monde qui l’entoure (vocabulaire des émotions : « émue par ces maisons », « me révéler à moi-même ») et est une grande observatrice (lexique de la vue ; à droite, à gauche) et aime explorer des lieux inconnus. Elle est particulièrement active : « Je partis à sa découverte », « Je grimpai », « je rôdai », « je me mêlai ».
Elle aime le confort, mais fait preuve d’adaptabilité à la situation : « Ce n’était pas une chambre selon mon cœur ».
6. Image – Le tableau pourrait-il illustrer le texte ? (6 points)
Il s’agit d’un tableau de Frédéric Bazille (1864) intitulé La robe rose : il représente une jeune femme assise de dos sur un muret situé dans les hauteurs de la ville où elle observe le paysage.
Tout d’abord, ce tableau pourrait illustrer la solitude de la narratrice dans le texte. En effet, la jeune femme est seule sur ce tableau, comme la narratrice qui est arrivée à Marseille, une ville qu’elle ne connaît pas : « j’étais là, seule, les mains vides, séparée de mon passé et de tout ce que j’aimais ». Sur le tableau, elle semble méditer, être livrée à ses pensées, comme dans le texte où la narratrice pense qu’elle va se redécouvrir dans ce nouvel environnement : « allaient se révéler à moi et me révéler à moi-même ».
Ensuite, la jeune femme dans le tableau semble contempler, depuis les hauteurs, le paysage et la ville. Sa position assise indique que ce paysage prête à l’observation et à la rêverie. Dans le texte, la narratrice part à la découverte de la ville et observe tous ses aspects : « Je grimpai sur toutes ses rocailles », « Je m’assis dans des allées, dans des jardins, sur des cours paisibles ». Elle se mêle à la population, mais s’écarte également de la foule pour s’asseoir seule dans tous les recoins de la ville et sentir ses odeurs « la provinciale odeur des feuilles mortes ».
Enfin, le paysage du tableau rappelle l’atmosphère des villes de provinces et en particulier celle des villes du sud, ce qui pourrait illustrer le cadre marseillais où évolue la narratrice avec la description des toits et des terrasses et l’évocation d’un ciel sans nuage : « sous le ciel bleu », « des tuiles ensoleillées ».
II. Grammaire et compétences linguistiques
7. « J’étais là, seule les mains vides, séparée de mon passé » (4 points)
a. « Séparée » est un participe passé.
b. Le participe passé « séparée » employé avec l’auxiliaire être s’accorde avec le pronom personnel « je » (féminin singulier), qui renvoie à la narratrice, d’où la terminaison « ée ».
8. « j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé » (3 points)
a. [j’avais rendu visite à la directrice du lycée], [mon emploi du temps était fixé].
Les deux propositions sont indépendantes.
- « j’avais rendu visite à la directrice du lycée » : proposition indépendante
- « mon emploi du temps était fixé » : proposition indépendante
b. Les deux propositions sont reliées par une virgule. Il s’agit d’un lien de juxtaposition.
9. « je m’immobilisai en haut du grand escalier » (3 points)
a. Le mot « immobilisai » est formé du préfixe : im-, du radical :-mobil- et du suffixe : -iser.
b. Le verbe « immobiliser » signifie « rendre immobile, arrêter ». Un mot de la même famille est « mobilité »(capacité de mouvement), « immobile », « mobile ».
10. Réécrire le passage suivant en remplaçant « je », par « nous » et désignant la narratrice et une amie (10 points)
« Nous étions là, seules, les mains vides, séparées de notre passé et de tout ce que nous aimions, et nous regardions la grande cité inconnue où nous allions sans secours tailler au jour le jour notre vie. Jusqu’alors, nous avions dépendu étroitement d’autrui ; on nous avait imposé des cadres et des buts »
III. Rédaction
Sujet d’imagination
Attendus de l’épreuve
Il s’agit d’un récit épistolaire à la première personne sur la découverte d’une nouvelle ville, avec les temps de l’énonciation appropriés (présent/passé) et le vocabulaire des émotions et des sensations.
Le récit présente une narratrice qui écrit à la première personne à ses parents : il faudra donc respecter les codes du genre épistolaire (formules de politesse, date, signature) et utiliser les caractéristiques de l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation. Ainsi l’emploi des temps de l’énonciation correspond au présent pour exprimer le moment de l’écriture, et au passé (imparfait, passé composé, plus-que-parfait) pour évoquer les événements récents vécus à Marseille.
Le texte doit recourir au discours narratif pour raconter les événements vécus et au discours descriptif pour présenter les lieux explorés, les personnes rencontrées et les émotions qu’ils suscitent, ainsi qu’au discours explicatif pour justifier de l’importance de cette expérience dans sa vie personnelle.
Le vocabulaire des sentiments et des émotions doit être très présent dans le récit en fonction de la nature de cette expérience de liberté et de découverte.
Sujet de réflexion
Le sujet porte sur le programme de 3e sur les thèmes : « Se raconter, se représenter » et « Agir sur le monde ». Le problème posé est celui de la fonction de l’art dans l’évocation et la découverte de lieux. Il s’appuie sur la culture générale et artistique des élèves, en particulier sur les œuvres d’art (littérature, peinture, musique, cinéma, photographie) qu’ils connaissent ou ont pu étudier en classe au collège évoquant des voyages et des lieux.
Les œuvres d’art peuvent apporter un témoignage artistique sur l’expérience humaine universelle de la découverte de lieux, mais elles ont aussi pour fonction de pouvoir transporter, faire voyager, faire rêver le public : l’art permet de faire partager des expériences de voyage et de dépaysement pour que chacun puisse s’évader et ressentir les mêmes sensations. Enfin, les œuvres d’art qui évoquent des lieux nous plaisent car elles nous font voyager par leur capacité d’évocation et d’immersion.
Quelques exemples :
- Sur les voyages et l’exotisme : Voyage au centre de la Terre ou Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, L’Étranger de Camus (l’Algérie), les romans d’Amélie Nothomb Stupeur et tremblements (le Japon), Gaël Faye Petit pays (le Rwanda), les carnets et récits de voyage : Jean de Léry, Marco Polo, Christophe Colomb…
- Sur les lieux de mémoire : Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, Un sac de billes de Joseph Joffo, Si c’est un homme de Primo Levi.
- Sur des villes ou un environnement : Le Bonheur des Dames de Zola (Les Grands magasins), Germinal de Zola (Les mines de charbon dans le Nord) ; la ville de Paris est omniprésente chez les romanciers du XIXe siècle (Zola, Maupassant, Balzac…), mais aussi en poésie chez Baudelaire (Le Spleen de Paris)…
- Sur les lieux imaginaires : dans la fantasy Le Seigneur des anneaux de Tolkien (la Terre du Milieu), Harry Potter de J.K. Rowling (Poudlard), Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll ; dans la science-fiction, Niourk de Stéphan Wul, Dune de Frank Herbert, Le Petit Prince de Saint-Exupéry (les planètes)…
- Peinture et photographie : les paysages de Monet, les toiles orientalistes de Delacroix ou Gauguin, les photographies de voyage de Cartier-Bresson, les œuvres de Caspar David Friedrich…
- Musique et textes de chanson : Boléro de Ravel, La Mer de Debussy, les chansons de Charles Trenet (La Mer), Jacques Brel (Le plat pays), Renaud (Mistral gagnant), Pierre Bachelet (Les Corons)…
- Cinéma : Le Grand Bleu de Luc Besson, Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (Paris), Midnight in Paris de Woody Allen, Wild de Jean-Marc Vallée sur le périple d’une jeune femme accomplissant l’un des parcours de randonnée les plus difficiles de l’Ouest américain, l’univers de Star Wars de G. Lucas…
- Bande dessinée : Tintin d’Hergé, Corto Maltese d’Hugo Pratt, Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne adapté en BD ; L’Arabe du futur de Riad Sattouf ; les mangas adultes de Jiro Tanigushi (Le Sommet des Dieux) …
Comment se déroule l’épreuve de français au Brevet ?
Une épreuve en deux parties
L’épreuve de français se divise en deux grands blocs :
- Première partie (questions et dictée) : compréhension d’un texte littéraire, analyse de la langue, dictée (10 points)
- Deuxième partie (rédaction) : écriture d’invention ou réflexion argumentée au choix (15 points)
- Temps total : 3 heures, dont 1h30 pour la première partie et 1h30 pour la rédaction.
En attendant : s’entraîner avec les annales

Pour te préparer au mieux jusqu’au jour J :
- Annales de français du Brevet
- Sujet Amérique du Nord Brevet 2025
- Fiches de révisions 3ème : Mes Essentiels de Français
- Cours et Quiz interactifs de français
FAQ Sujet et corrigé de français Brevet 2025
Quand le corrigé de français sera-t-il disponible ?
Le corrigé sera en ligne dans l’après-midi du 26 juin 2025, quelques heures après l’épreuve officielle.
Qui rédige les corrigés du Brevet sur Nomad Education ?
Tous nos corrigés sont rédigés par des enseignants de français, qui connaissent parfaitement les attentes du DNB.
Est-ce que le corrigé est gratuit ?
Oui, 100 % gratuit et accessible à tous. Tu n’as pas besoin de compte pour le télécharger.
Y aura-t-il aussi les corrigés des autres matières ?
Oui ! Avec NOMAD+, toutes les annales corrigées pour se préparer aux Brevet sont disponibles. Tout est disponible ici.
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