Prépa : 10 ouvrages à lire sur le thème de culture générale 2026 “Juger”

ef63e62c-b59e-4b97-bab8-a7a3ebf415a4

 

Le thème de Culture Générale 2026 en prépa s’annonce aussi dense qu’exigeant : Juger. Derrière ce verbe simple se cache un vertige de dilemmes moraux, d’enjeux juridiques, de tensions politiques et d’interrogations philosophiques. Et pour ne pas se perdre dans les méandres du sujet, mieux vaut s’armer de bonnes lectures. Voici une sélection de 10 œuvres clés à découvrir dès maintenant pour réussir ses dissertations et oraux, tout en prenant un peu d’avance sur la rentrée.

 

Pourquoi lire pour mieux juger ?

Une préparation incontournable pour briller au concours

En deuxième année de prépa, la Culture Générale ne se joue pas sur la simple maîtrise du thème, mais sur la capacité à mobiliser des références précises et bien analysées. Les concours attendent des candidats qu’ils structurent leur pensée, construisent des raisonnements solides et nuancés, et articulent leurs arguments à des exemples issus d’œuvres majeures. Lire permet justement de s’approprier ces références, de les comprendre en profondeur, et d’apprendre à les utiliser avec finesse. Une œuvre bien intégrée peut devenir une alliée redoutable pour illustrer une problématique de dissertation ou pour soutenir un propos à l’oral. C’est aussi une façon de se démarquer avec des exemples personnels, vivants et bien choisis.

 

Un thème aux multiples facettes

Le thème “Juger” ne se limite pas au tribunal ou à la loi : il traverse l’éthique, la politique, l’art, les relations humaines. Juger, c’est évaluer une œuvre d’art, décider d’une peine, comprendre un geste, donner du sens à un acte. Faut-il juger en fonction des lois ? Des émotions ? Des intentions ? De l’efficacité ? Chaque discipline (philosophie, littérature, sociologie, droit) propose sa propre définition, ses propres enjeux. Lire plusieurs œuvres permet donc d’explorer toutes ces dimensions : de la morale kantienne au doute cartésien, du jugement esthétique à la peine de mort, du tribunal antique aux procès contemporains. Cette diversité d’approches est essentielle pour produire des copies originales et bien construites.

 

10 ouvrages essentiels sur le thème “Juger”

 

prepas-nouveau-theme-1-2

 

1. Platon, Gorgias

Dans ce dialogue fondateur, Platon met en scène Socrate face à des sophistes, maîtres dans l’art de persuader sans souci de vérité. À travers cette confrontation, l’œuvre questionne la légitimité de ceux qui jugent : un discours bien dit vaut-il un jugement juste ? Socrate défend une conception exigeante de la justice fondée sur la recherche du bien et de la vérité, contre les séductions de la rhétorique. Lire le Gorgias, c’est entrer dans les racines de la pensée occidentale sur le jugement, la justice, le pouvoir. Une œuvre idéale pour ouvrir une dissertation sur les critères du jugement juste.

 

2. Kant, Critique de la faculté de juger

Dans ce texte, souvent redouté mais incontournable, Kant distingue deux formes de jugement : le jugement déterminant, qui applique une règle connue à un cas particulier, et le jugement réfléchissant, qui cherche une règle à partir d’un cas. C’est cette seconde forme qui nous intéresse pour le thème : comment juger face à la nouveauté, à l’incertitude, à ce qui échappe aux catégories habituelles ? Kant montre que juger suppose une activité autonome de l’esprit, capable de relier le particulier et l’universel. Cette réflexion est précieuse pour penser les situations complexes où la loi ne suffit pas. Un excellent support pour parler du lien entre rationalité et jugement.

 

3. Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem

Arendt rapporte et analyse le procès du nazi Adolf Eichmann, en posant une question dérangeante : peut-on juger un homme qui n’a fait qu’obéir ? Elle forge la célèbre notion de “banalité du mal” : Eichmann n’est pas un monstre, mais un bureaucrate ordinaire, obéissant, sans imagination morale. Ce constat bouleverse notre conception du mal et du jugement moral. L’œuvre soulève aussi des débats sur la justice internationale, les limites du droit, la responsabilité individuelle. Une lecture incontournable pour explorer les tensions entre légalité et justice, entre droit et éthique. Et pour interroger nos propres automatismes.

 

4. Albert Camus, L’Étranger

Dans L’Étranger, Meursault est jugé moins pour son crime que pour son comportement : son indifférence, son absence de remords, son manque d’émotion lors de l’enterrement de sa mère. Le roman met ainsi en lumière la manière dont les normes sociales et les attentes collectives influencent le jugement. Peut-on être condamné pour ce que l’on est, plus que pour ce que l’on a fait ? L’œuvre permet de réfléchir à la subjectivité du jugement, à la confusion entre morale, apparence et vérité. À citer lorsqu’on veut montrer que le jugement est aussi un miroir des normes implicites d’une société.

 

5. Franz Kafka, Le Procès

Joseph K., personnage principal, est arrêté et poursuivi par une justice dont il ne comprend ni la logique ni les règles. Le Procès met en scène une machine judiciaire opaque, absurde, qui ne laisse aucune chance au citoyen de se défendre. Kafka symbolise ici la déshumanisation du jugement, sa transformation en procédure sans âme. Cette œuvre est une référence clé pour interroger la légitimité d’un système de jugement, l’importance de la transparence, et la condition de l’accusé face à une autorité impersonnelle. À mobiliser dans toute réflexion sur l’arbitraire ou l’abus de pouvoir judiciaire.

 

6. Douze hommes en colère (film, 1957)

Ce huis clos américain met en scène un jury chargé de juger un jeune homme accusé de meurtre. Alors que 11 jurés veulent rapidement voter “coupable”, un seul émet un doute. À force de rigueur et de persévérance, il parvient à démonter les certitudes des autres. Le film souligne le rôle crucial du doute, de la rationalité, de l’écoute dans l’exercice du jugement. Il montre aussi les biais, les préjugés, les emportements qui peuvent fausser une décision. Un exemple pédagogique et puissant, à citer dans toute copie sur la construction du jugement collectif ou le principe de présomption d’innocence.

 

7. Philadelphia (film, 1993)

Dans ce drame judiciaire, un avocat talentueux est licencié parce qu’il est atteint du sida. Il décide de poursuivre son entreprise pour discrimination. Le film explore les jugements sociaux, souvent inconscients, sur la maladie, l’homosexualité, la différence. Il interroge aussi la capacité du droit à évoluer, à intégrer de nouvelles normes éthiques. Philadelphia offre une perspective contemporaine sur la justice en tant que reflet et moteur de l’évolution des mentalités. Une œuvre à mobiliser pour réfléchir aux jugements portés sur les corps, les identités, et à la manière dont le droit peut ou non les réparer.

 

8. Les Misérables (film, 2019)

Ce film français, librement inspiré de Victor Hugo, suit une brigade de police dans une banlieue sensible. Une bavure policière déclenche une spirale de violence. Les Misérables interroge la légitimité du jugement face à la complexité du réel : comment trancher quand chacun a sa part de raison et de colère ? Il permet aussi de questionner la fracture entre justice légale et justice perçue. Une œuvre utile pour penser les limites de l’autorité, les tensions entre institutions et populations, et la manière dont le jugement peut être vécu comme une injustice.

 

9. Michel Foucault, Surveiller et punir

Foucault retrace l’histoire des systèmes punitifs, de la torture à la prison, et montre comment le pouvoir se déplace dans des dispositifs invisibles : surveillance, normalisation, fichage. Juger devient un acte de contrôle social. Le jugement n’est plus seulement juridique, il est médical, scolaire, administratif. Cette œuvre est essentielle pour élargir la réflexion sur le thème “Juger” en dehors du cadre strictement judiciaire. Elle permet aussi de critiquer les mécanismes insidieux du pouvoir, et d’interroger la relation entre savoir, pouvoir et sanction.

 

10. Shakespeare, Le Marchand de Venise

Dans cette pièce, Shylock, un usurier juif, exige qu’un contrat soit respecté au pied de la lettre : une livre de chair prélevée sur le corps d’Antonio. Le dilemme oppose ici la rigueur de la loi à la clémence. La pièce interroge la frontière entre justice et vengeance, entre légalité et humanité. Elle permet d’introduire une réflexion sur l’interprétation des lois, sur le rôle de l’intention dans le jugement, et sur les biais liés à la religion, à l’origine sociale, à l’émotion. Une référence théâtrale riche et intemporelle.

Comment utiliser ces œuvres dans sa copie de concours ?

 

Ne pas réciter : analyser avec finesse

Citer une œuvre ne suffit pas à faire une bonne copie. Ce qui compte, c’est l’analyse que vous en faites. Il ne s’agit pas de raconter l’intrigue de L’Étranger ou de résumer Le Procès, mais de montrer comment l’œuvre éclaire un enjeu du thème “Juger”. Le jury attend une mobilisation intelligente, adaptée au sujet. Une bonne copie explique en quoi une œuvre illustre, conteste ou nuance un argument. Par exemple, si vous affirmez que la justice peut être déshumanisée, Kafka ne doit pas être cité en bloc, mais à travers un extrait, une scène ou un concept précis qui soutient votre démonstration. C’est cette lecture critique, ciblée, qui vous fera gagner des points.

 

Construire sa dissertation autour des lectures

Les meilleures copies de concours ne placent pas les références à la volée. Au contraire, elles organisent leur plan autour d’idées fortes, nourries par les lectures. Une œuvre peut structurer un paragraphe, voire une grande partie. Par exemple, Eichmann à Jérusalem d’Arendt peut servir à articuler toute une réflexion sur la responsabilité morale et le jugement individuel. Dans l’introduction, une œuvre peut aussi fonctionner comme un exemple problématisant, qui accroche le lecteur et ouvre une question centrale. L’idéal est d’avoir en tête 3 à 4 problématiques classiques du thème, et de préparer à l’avance les œuvres qui s’y rattachent. Cela permet d’être réactif le jour J et de mobiliser ses références de façon fluide.

 

Se démarquer à l’oral avec des références bien maîtrisées

À l’oral de culture générale, une œuvre bien utilisée peut vraiment faire la différence. Là encore, pas besoin d’impressionner par le nombre. Ce qui compte, c’est la capacité à parler d’une œuvre avec justesse, sincérité et clarté. Un candidat capable d’expliquer ce qu’il a compris de Philadelphia ou du Marchand de Venise et de le relier au thème du jugement montre qu’il a réfléchi et qu’il peut s’approprier des contenus complexes. C’est exactement ce que recherchent les jurys : des candidats capables de penser avec ce qu’ils lisent, pas seulement de réciter ce qu’ils ont retenu. Préparer 2 ou 3 œuvres clefs à bien maîtriser à l’oral est souvent une stratégie payante.

 

L’accompagnement Nomad Education pour réussir

Avec Nomad Education, les élèves de prépa peuvent :

  • Réviser toutes les notions clés du thème de culture générale “Juger”
  • Réviser tout le programme de toutes les filières de prépa dans toutes les matières
  • S’entraîner avec des quiz, des plans corrigés, des annales
  • Préparer l’oral avec des exemples argumentés et des références solides

Avec NOMAD+, accédez à toutes les ressources premium pour gagner du temps et de la rigueur.

Découvrir l’offre NOMAD+ 

Découvrir les contenus de Prépa

FAQ : tout savoir sur le thème “Juger” en prépa

Est-ce un thème plutôt juridique ou philosophique ?

Les deux ! Le thème “Juger” se situe à la croisée du droit, de l’éthique et de la politique. Il demande une approche transversale.

Peut-on citer des œuvres cinématographiques à l’écrit ?

Oui, à condition de les analyser avec rigueur. Par exemple, Douze hommes en colère est un excellent appui pour parler de jugement collectif et de responsabilité.

Quelle est la plus grosse erreur à éviter ?

Plaquer des références sans les analyser. Le jury attend de la pertinence, pas un catalogue. Il faut toujours articuler l’œuvre à l’argument.

Un conseil pour commencer ?

Lisez L’Étranger de Camus et regardez Douze hommes en colère cet été. Ensuite, passez à Kant et Arendt pour monter en complexité.

Ce qu’il faut retenir

Lire ces 10 œuvres, c’est se constituer une boîte à outils intellectuelle pour traiter toutes les dimensions du thème “Juger”. C’est aussi développer sa capacité à penser, nuancer et convaincre. Avec Nomad Education, chaque élève peut progresser à son rythme, en autonomie ou accompagné. Objectif : comprendre, problématiser… et décrocher une bonne note !