Les Temps modernes (Partie 2)

L’invention de l’imprimerie par Gutenberg (voir fin du Moyen-Âge) a un impact très important sur le développement de la société : notamment grâce à l'accès aux connaissances et la diffusion des textes religieux.

Cela aura des conséquences majeures sur l’instauration du protestantisme. En 1517, Martin Luther, moine allemand et théologien (enseigne la religion), critique les pratiques de l’Église catholique qu’il trouve contraires à la Bible. Ses idées vont gagner toute l’Europe ce qui va provoquer une scission (rupture) entre l’Église Catholique et le Protestantisme, courant issu des idées de Luther.

En France, cette guerre de religion est notamment marquée par un événement tristement célèbre : le massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572.

Arrivé au pouvoir, le roi Henry IV (4) lutte pour mettre fin au conflit. En 1598, il promulgue (publie une loi) l’Édit de Nantes qui accorde des droits de culte (pratique de la religion), civiles et politiques aux protestants.

La Renaissance est, sur le plan de l’organisation politique, une période de transition entre le système féodal (voir la dynastie des Capétiens) et l’Absolutisme.

L’absolutisme correspond à la monarchie absolue : système politique où le roi de France détient les trois pouvoirs :

• exécutif : dirige l’administration et l’armée ;
• législatif : décide des lois ;
• judiciaire : rend la justice au nom du Roi.

Quand Henry IV (4) arrive au pouvoir, commence la dynastie des Bourbons qui fait suite à la Dynastie des Valois. Plusieurs rois se succèdent, mais c’est avec Louis XIV (14), de 1661 à 1715, que l’absolutisme connaît son apogée. Le « Roi soleil » met en place une monarchie absolue de droit divin, c’est-à-dire que le pouvoir du roi est légitimé par la volonté de Dieu.

Le roi doit cependant tenir compte des privilèges, droits particuliers qui sont donnés à certaines provinces, villes ou métiers. C’est en partie à cause de ces privilèges que va naître la Révolution française. Les parlements, assemblées composées de juges propriétaires de leurs fonctions, mettent également souvent en cause les décisions du roi.

Louis XIV décide, en 1682, d’emmener tout le gouvernement et la cour du roi au château de Versailles qui devient le lieu de résidence des rois de France. Jusqu’alors le palais royal se situait au Louvres. Ainsi, Louis XIV, Louis XV (15) et Louis XVI (16) y résideront.

Durant la période de l’Ancien Régime, la société est divisée en 3 parties :

• le clergé : les religieux ;
• la noblesse ;
• le Tiers État : les autres citoyens (ouvriers, domestiques, paysans, marchands...).

Le peuple n’a aucun poids dans les décisions du système politique qui est très inégalitaire. C’est ce que vont dénoncer certains écrivains tels que Jean de La Fontaine (critique sociale à travers ses Fables qui mettent en scène des animaux), La Bruyère (Les Caractères) ou encore Molière à travers ses nombreuses pièces qui l'ont rendu célèbre, comme par exemple Le Bourgeois Gentilhomme, véritable satire de la société de son époque.

Le siècle des Lumières est un mouvement intellectuel et philosophique lancé au XVIIIe (18e) siècle. Son nom, le mouvement des Lumières, vient de la volonté des philosophes européens d’« éclairer » les citoyens par la connaissance.

Les philosophes s’opposent alors à l’intolérance, aux abus de l’Église et de l’État. Parmi les noms qui vont éveiller les consciences des Français sur les injustices et l’oppression du système en place, il faut retenir (et être capable de citer) :

• Voltaire : Candide ou l'Optimisme (1759), Traité sur la Tolérance (1763) ;
• Jean-Jacques Rousseau : Discours sur les sciences et les arts (1750), Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762) ;
• Montesquieu : Les Lettres persanes (1721), De l'Esprit des Lois (1748) ;
• Denis Diderot : qui rédige, avec D’Alembert, l’Encyclopédie.