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Le corps saisi par l’art

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Corps naturel, corps artificialisé : la danse

En 1643, Descartes correspond avec la princesse Élisabeth de l'union de l'âme et du corps. À la princesse, qui dit ne rien comprendre de cette union, Descartes – sous forme de boutade – répond d'aller danser. Derrière cette plaisanterie, se cache une vérité : la danse est l'union de l'esprit et du corps, si harmonieuse qu'ils paraissent ne faire qu'un. Car l'esprit y maîtrise le corps, tout en faisant oublier cette maîtrise : ce que l'on nomme la grâce du danseur, travestissement de l'effort technique sous les apparences de la légèreté.

La danse libère l'âme de contraintes sociales ou morales qui pèsent habituellement sur elle. La danse entretiendrait donc deux dimensions contradictoires : la fugace libération de l'esprit par le mouvement corporel, mais surtout la maîtrise du corps par l'esprit.

Le corps saisi par l'art

Frida Kahlo n'hésitait pas à représenter dans son œuvre son propre corps malade, opéré, recousu. Dans La Peau que j'habite, Pedro Almodóvar, reprenant les poupées de la plasticienne Louise Bourgeois, montre les transfigurations qui peuvent altérer un corps. L'art entretient ainsi avec le corps une relation ambiguë : son appréciation met en œuvre notre sensibilité, c'est-à-dire mobilise notre corps de spectateur, nos sens, notre perception, nos habitudes perceptives.

Mais sa fréquentation renvoie aussi réflexivement à notre corps, en nous invitant à l'apprivoiser, à en saisir la présence. « Est-ce donc cela que mon corps ? » demande Frida Kahlo. « Suis-je ce corps que l'on m'assigne ? » questionne Almodovar. Questions avec lesquelles l'art ne peut en finir, mais qu'il ne peut éluder.

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