L'adolescence est une étape sensible du développement d'un individu. Le processus de séparation-individuation représente la première caractéristique de l'adolescence.

Lors du passage à l'adolescence, l'enfant s'autonomise : il construit son identité avec ce qui n'est plus uniquement les valeurs et les croyances de ses parents. À travers ses professeurs, ses amis, ses « idoles » en musique, en sport, il se forge d'autres modèles et construit ainsi son individualité. C'est avec des critiques et des oppositions qui lui sont nécessaires qu'il va trouver sa propre voie.

En 1966, Bianka Zazzo avait déjà insisté sur le rôle des structures au niveau de l’adolescence. Elle note des différences dans l’évolution de la personnalité selon que le sujet se trouve dans telle ou telle structure scolaire. De son côté, Claude Bourcet analyse et met en évidence le rôle de l’institution scolaire sur la personnalité des adolescents. Ce n'est pas la juxtaposition de l’action des professeurs qui va former son éducation. Elle constitue un tout et doit être considérée dans son aspect global ; tous doivent se considérer comme un des éléments constitutifs de la formation d’un adolescent, formation pour laquelle le principe essentiel n’est pas celui de la juxtaposition, mais celui de l’intégration.

C'est d'abord dans le milieu familial que la transition de l'état de dépendance infantile à l'état d'autonomie affective et sociale de l'adulte s'effectue. Ce passage s'accomplit par des facteurs physiques et psychiques qui induisent un développement intellectuel et composent l'expérience fondamentale de la construction de l'identité. La puberté sonne le glas de l'enfance et provoque des changements physiques en particulier la sexualisation du corps. C'est ce qui conduit les adolescents à se poser des questions sur eux-mêmes. L’adolescent parvient alors à la capacité de procréer. Cette phase marque bien la rupture avec l’enfance.

L'adolescence se caractérise également par des changements importants dans le mode de fonctionnement de la pensée. Selon la théorie opératoire de Piaget, ces changements correspondent à l'acquisition des structures de la pensée formelle, et celles-ci caractérisent le stade d'achèvement du développement cognitif.