Le mariage d’affinité permet de choisir librement son conjoint, mais il fait cependant face à l’homogamie (sociale, nationale, religieuse, ethnique, etc.). Le mariage d’affinité ne permet pas de surpasser les barrières et différences sociales. Un tel dépassement est souvent craint en ce que le mélange des classes risquerait de mener à l’anarchie. Les raisons de l’homogamie sont :

  • statistiques : les unions se font à partir des lieux de la vie quotidienne, qui sont très marqués socialement (usine, université, etc.) ;
  • culturelles : l’idée de l’amour est basée sur une similitude des codes (ressemblance des activités, des manières de penser, etc.) ;
  • économiques : volonté utilitariste des conjoints dans le but de maximiser le capital commun pour réussir ou garantir matériellement sa vie.


Les sociologues ont souvent vu dans le mariage d’arrangement un acte violent, mal vécu par le partenaire obligé. Il a cependant été également montré que le mariage de convenance et les causes qui le justifiaient étaient très valables à certaines époques, puisque toutes les parties y trouvaient un intérêt.

On assiste aujourd’hui à une réduction des fonctions sociales de la famille, notamment la fonction éducative qui retombe sur les épaules des écoles. Or, les tâches de socialisation de la famille se sont complexifiées en même temps que celles de la société publique, mettant en évidence deux choses :

  • les objectifs éducatifs se sont amplifiés ;
  • la dotation sociale de l’enfant a dû augmenter pour qu’il puisse entrer dans le monde du travail (le temps de l’enfance et de l’adolescence a quasiment doublé).


Jusque dans les années 1960, la théorie principale en sociologie était
le fonctionnalisme. Dans l’analyse fonctionnelle, la famille accorde à la société des motivations et des énergies. Réciproquement, la société apporte diverses ressources qui permettent à la famille de survivre (salaire, santé, sécurité, etc.). Durant ces mêmes années 1960, une évolution démographique significative se produit. Les premiers divorces ont lieu et les familles commencent à limiter leur nombre d’enfants. On assiste, par ailleurs, à un retrait progressif des espaces publics (groupes communaux, paroisses, etc.) vers la vie familiale qui devient le lieu de la quête du bonheur.