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Le Consommateur

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Typologie des biens

La microéconomie permet de mettre en valeur une typologie des biens en fonction de leurs réactions face à une augmentation de prix ou du revenu. Le tableau 1 présente les différents types de biens en fonction de la réaction de la demande par rapport aux prix, le tableau 2 résume les différents types de biens en fonction des élasticités.

Tableau 1 : typologie des biens et variation de prix

Tableau 2 : typologie des biens et élasticités

Utilité ordinale et utilité cardinale

L’un des objets de la microéconomie est l’étude du comportement du consommateur et notamment comment il maximise son utilité. Face à ce problème de maximisation, il convient de distinguer deux types d’évaluation de l’utilité : cardinale et ordinale.

L’utilité cardinale suppose que les individus soient capables de mesurer, d’évaluer la satisfaction liée à la consommation d’un bien. Cette conception de l’utilité permet le calcul des utilités marginales. En effet, celles-ci se calculent en prenant la dérivée partielle de l’utilité totale par rapport à un bien.

L’utilité ordinale suppose au contraire que les individus ne sont pas capables de mesurer leur satisfaction mais tout juste d’ordonner leurs préférences. De cette mesure de l’utilité, la microéconomie en tire les courbes d’indifférence qui, pour chaque panier de biens consommés, associe un niveau de satisfaction. Par conséquent, plus les courbes d’indifférence se trouvent à droite du graphique, plus la satisfaction est importante, sans pour autant la quantifier.

Effet de substitution et effet de revenu

Lors de l’étude du comportement du consommateur, la microéconomie met en avant deux effets liés à la modification du prix de l’un des biens consommés. Ainsi, si l’on considère deux biens A et B, la baisse du prix du bien A (et seulement lui) entraîne une modification des prix relatifs et conduit à l’apparition de deux effets :

  • L’effet de substitution. Puisque le prix du bien A baisse et que le prix du bien B reste le même, le rapport des prix entre bien A et B se trouve modifié. De façon relative, il apparaît que le bien B est devenu plus cher. Par conséquent, le consommateur aura tendance à plus consommer de bien A (relativement moins cher) que de bien B. Il va donc substituer du bien A au bien B.
  • L’effet revenu. Dans notre exemple, le revenu du consommateur restant inchangé, la baisse du prix du bien A entraîne une augmentation relative du pouvoir d’achat du consommateur (augmentation relative du revenu). Or, le consommateur n’a alors aucune obligation d’allouer ce surplus de pouvoir d’achat à la seule consommation du bien A. Il peut très bien décider de consommer plus de bien B, même si celui-ci est relativement plus cher. Ainsi, l’allocation de cette ressource supplémentaire dépend des préférences du consommateur.

Il existe deux méthodes pour distinguer ces deux effets : la méthode de Hicks et la méthode de Slutsky.

La nouvelle théorie du consommateur

A partir des années 1960, les travaux menés par Gary S. Becker ont permis d’élargir le champ d’application de « l’ancienne » théorie du consommateur. En effet, les travaux de Becker ont permis de montrer les limites de la théorie traditionnelle, notamment :

  • La stabilité des préférences. Dans la théorie traditionnelle, les préférences des agents sont considérées comme exogènes et n’influencent donc pas le comportement de consommation.
  • La non prise en compte des choix non-marchands. La microéconomie stipule que l’agent ne tient compte que de son revenu et du prix des biens lors de sa décision de consommation. Pour autant, les décisions des individus peuvent sortir du contexte marchand et se tourner vers des choix non-marchand (combien d’enfants vais-je faire ?) ou des biens non-marchand (qui par définition n’ont pas de prix de marché).

Face à ces critiques, la nouvelle théorie du consommateur intègre à l’analyse traditionnelle certains éléments. Par exemple, celle-ci va différencier les biens et les besoins des agents, intégrer le « coût du temps » ou le capital humain. Toutes ces évolutions ont permis d’améliorer notre analyse du comportement du consommateur sans pour autant rejeter la vision traditionnelle.

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