I - De l’Europe des 15 à l’Europe des 28
Après l’élargissement de 1995 (Autriche, Suède et Finlande), l’UE croît rapidement. En 2004, quinze ans après la chute du mur de Berlin, l’UE intègre dix nouveaux membres dont une majorité de pays de l’Europe de l’Est. L’UE passe rapidement de 25 à 28 États membres, avec l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie (2007) et celle de la Croatie (2013).

II - La réforme des institutions européennes
Suite à l’élargissement de l’UE à des pays moins développés, les anciens Etats membres craignent une concurrence déloyale et une immigration massive. Par ailleurs, à 25 puis 28, il devient encore plus difficile d’adopter des décisions communes. Le traité constitutionnel européen devait résoudre ce problème, mais il est rejeté par référendum en France et aux Pays-Bas en 2004. Les grands principes du traité sont repris dans le traité de Lisbonne (2007). Néanmoins, la crise économique et monétaire (2009-2013) puis la crise migratoire (années 2010) ont montré les limites des institutions européennes et la nécessité, encore une fois, de les transformer.


III - La montée de l’euroscepticisme
À partir des années 1990, l’UE fait face à un rejet croissant dans l’opinion publique européenne. En 1992, les Danois rejettent la première version du traité de Maastricht par référendum. En 2007, l’adoption du traité de Lisbonne est vécue comme une trahison par les citoyens qui avaient voté contre le traité constitutionnel européen. Les eurosceptiques dénoncent le déficit démocratique de l’UE et l’accusent de tous les maux. Dans ce contexte, la majorité des électeurs britanniques ont voté pour sortir de l’UE en 2016. Depuis le 21 janvier 2020, l’UE n’a plus que 27 États membres.