Avec la loi Labbé, il est interdit depuis le 1er janvier 2017 d'utiliser les produits phytosanitaires de synthèse sur une grande partie des espaces publics pour les collectivités territoriales, les établissements publics et l’État. Cette interdiction s’étendra à de nombreux espaces privés à compter du 1er juillet 2022.

Dans ce contexte, il est important pour le professionnel du paysage de se tourner vers des solutions alternatives et les produits de biocontrôle pour gérer l’état sanitaire des végétaux.

Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, « le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur l’utilisation de mécanismes naturels. Seules ou associées à d’autres moyens de protection des plantes, ces techniques sont fondées sur les mécanismes et interactions qui régissent les relations entre espèces dans le milieu naturel. Ainsi, le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication ».

Les quatre agents du biocontrôle sont :

1. Les macro-organismes

Ce sont les acariens, les insectes ou encore les nématodes. Leur mode d’action et la prédation, ils vont tuer les organismes indésirables sur le végétal pour se nourrir.

Exemples : la coccinelle pour les pucerons, le carabe pour les œufs de limace.

2. Les micro-organismes

Ce sont des produits phytosanitaires contenant des champignons, des virus ou des bactéries. Ils peuvent être utilisés comme prédateur ou pour stimuler le végétal.

Exemple : la bactérie Bacillus thuringiensis infecte les larves de lépidoptère tandis que les mycorhizes (symbiose entre champignon et racine) stimulent la plante.

3. Les médiateurs chimiques

Ce sont les phéromones ou les kairomones. Ils sont attractifs, répulsifs ou entraînent la confusion sexuelle.

Exemple : piégeage de la pyrale du buis.

4. Les substances naturelles

Ce sont les substances d’origine végétale, animale ou minérale. Elles peuvent être utilisées pour tuer ou créer une barrière chimique avec les nuisibles ou pour stimuler la plante.

Le mauvais état sanitaire du végétal peut également être causé par des carences, ou des excès d’eau et d’éléments minéraux.

Sources :