Le métier d’infirmier est très spécifique et la bienveillance est une qualité qui reste centrale pour l’exercer. L’humain est au cœur de la pratique soignante : c’est pourquoi un futur infirmier doit faire preuve de douceur, de tempérance.
La modération, l’écoute définissent la bientraitance, néologisme désignant le souci de l’humain. Celle-ci s’oppose à la maltraitance ordinaire, déviance de la profession face à des situations de travail de plus en plus compliquées (stress, manque de temps, pression de la hiérarchie, souci de rentabilité…).
Ainsi, l’aspect technique se double d’une dimension humaine fondamentale. La relation entre soignant et soigné s’établit sur une conciliation, une acceptation du soin favorisant la collaboration et l’entraide.
De fait, se développe l’empathie. Le soignant doit pratiquer l’écoute active afin d’aider le soigné à expliquer son histoire pour mieux orienter les soins. Cette expérience relationnelle repose sur le non-jugement. Le patient doit toujours être perçu avec dignité afin d’éviter tout cas de maltraitance voulue ou inconsciente.
Cependant, malgré ces nécessités d’« humanitude », la coopération peut ne pas être efficiente. Quand une personne agitée refuse les soins, qu’un enfant angoissé fait une crise de pleurs, il est nécessaire que le soignant fasse l’effort de se focaliser sur les soins qu’il doit prodiguer et qu’il puisse y contraindre le soigné. Dans ce cas-là, l’empathie passe au second plan.